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que cela peut être analogue à son amant le maréchal de Saxe. Adrienne Lecouvreur est morte à 40 ans, en 1730. »>

Additions manuscrites au Dictionnaire topogra

phique des rues de Paris, par J. de la Tynna (Paris, 1816, in-12).

-Extrait d'une lettre de David d'Angers, à Roland, statuaire; Rome, 23 mai 1812: «Je tâche autant qu'il m'est possible de suivre dans mes études la route que vos précieuses lecons m'ont tracée. Je ne manque pas d'aller tous les jours étudier d'après le modèle qui pose à l'Académie; je dessine d'après l'antique. Je sais que vous m'avez toujours dit que l'antique servait à faire voir les beautés qui existent dans la nature. »

Catalogue de la collection des lettres autographes de M. Lucas de Montigny.

-Lorsqu'on fut décidé, en 1755, à rebâtir de fond en comble l'ancienne église de Sainte-Geneviève à Paris, laquelle menaçait ruine, Bachaumont, qui avait alors une autorité considérable dans toutes les questions d'art et de goût, remit à l'architecte Soufflot, nommé intendant général des bâtiments du roi, un Mémoire de ce qui est à conserver dans l'église de Sainte-Geneviève. Ce mémoire, que nous trouvons dans les manuscrits de Bachaumont, est d'autant plus intéressant pour nous, que Soufflot n'y a pas eu égard en construisant la nouvelle église dont la République avait fait le Panthéon:

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« LA CHASSE DE SAINTE-GENEVIÈVE. Le tabernacle du grand autel. Les statues de saint Pierre et saint Paul, de métal doré.— La balustrade de cuivre et celle de marbre. Le lutrin qui est au milieu du choeur. Le tombeau de Clovis, qui est au milieu du choeur. La châsse de sainte Clotilde, qui est derrière le chœur. -Le tombeau du cardinal de la Rochefoucauld.- Deux Christ de terre cuite, par Germain Pilon. —Les deux épitaphes de Descartes

et son buste. L'épitaphe de Rohault. Tous les tableaux de MM. de Troy, père et fils, de M. Larzilière, de M. de Tournières, etc. -La principale porte par laquelle on entre dans la maison, bâtie sur les desseins du Père de Creil, religieux de la maison.

>> Dans la chapelle basse souterraine : les piliers de marbre ou de jaspe avec les chapiteaux de même. Le tombeau de sainte Geneviève, de marbre. Ceux de saint Prudence et de saint Ceran. Une croix garnie d'agate, avec un Ecce homo, d'un seul morceau de corail.

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» On a oublié de dire, en son lieu, qu'il y a dans la grande église des bas-reliefs sur l'attique de la porte du chœur, sur laquelle est le jubé, qu'on doit conserver, ainsi que la menuiserie de l'orgue, etc. Plus, on peut conserver le maître-autel, tous les marbres qui sont dans l'église, dans les chapelles et dans la chapelle basse, etc.

» Si on bâtit la nouvelle église de Sainte-Geneviève à la même place où est l'ancienne, on se trouvera très-gêné par l'église de Saint-Étienne-du-Mont, qui rendroit tout le côté gauche de la nouvelle église très-obscur, ce à quoi on pourrait remédier en y faisant des coupoles en lanternes, ce qui ne convient point dans ce pays où le ciel est souvent obscur, et ce qui exige un grand entretien.

>> En choisissant un autre emplacement convenable, on ne sera point gêné.

>> Il est très-important, par rapport à la dévotion du peuple, qu'il y ait dans l'église nouvelle une chapelle souterraine : cela est très-essentiel.

>> Toutes les démolitions de l'ancienne église peuvent servir à la construction de la nouvelle. >>

Il ne faut pas croire que les tableaux de maîtres eussent plus de valeur dans le siècle dernier que dans le nôtre, quoique les amateurs d'aujourd'hui soient moins riches et moins libéraux que ceux d'autrefois. Madame de Lantage, ayant perdu son mari, voulut se défaire de dix tableaux que ce dernier avait achetés dans

les ventes; elle pria Bachaumont de les faire estimer: Bachaumont demanda cette estimation à deux peintres experts, Boileau et de Launay; puis, il y joignit la sienne. Voici ces trois estimations qui ne diffèrent pas beaucoup l'une de l'autre et qui donnent une idée du prix des tableaux anciens à cette époque :

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- Il est assez bizarre que tous les biographes donnent d'une manière inexacte ou hypothétique la date de la mort du célèbre graveur Etienne Delaulne, et le fassent naître à Strasbourg, sans tenir compte de la notice, ainsi conçue, que lui consacre La Croix du Maine dans sa Bibliothèque françoise :

« ESTIENNE DE L'AULNE, parisien, l'un des plus excellens hommes pour le burin et la taille-douce de toute la France, comme il se voit par une infinité de portraits faits de sa main et imprimés, tant à Paris, qu'en autres lieux. Il mourut à Paris, le jour de la Pentecoste (20 juin), l'an 1583, âgé de soixante-sept ans. »

-L'article de Pierre Lescot, dans la Bibliothèque françoise de Lacroix du Maine, mérite également d'être recueilli, car il renferme plusieurs faits importants, que les biographes ont eu le tort de laisser de côté, notamment l'existence des manuscrits inédits de ce savant architecte. Ces manuscrits se retrouveront quelque jour dans la poussière des bibiothèques publiques :

<< PIERRE L'ESCOT, gentilhomme françois, conseiller et aumosnier du Roi, seigneur de Clagny, l'un des plus renommés architectes de France. Il a fait plusieurs plans et portraicts des plus superbes et magnifiques palays et maisons somptueuses en France, entre lesquels édifices ou bastiments de marque sont ceux du Louvre à Paris, duquel il donna le devis, du temps de François Ier et sous le règne duquel il florissoit, et encore sous Henry II. Loys Le Roy et plusieurs autres le recommandent fort en leurs œuvres, et entre autres Pierre de Ronsard, au deuxiesme livre de ses Poëmes au troisiesme volume, lequel il luy dedie. Les œuvres dudit sieur de Clagny ne sont encore en lumière; ils se voyent escrits à la main, avec une infinité de portraicts, desseins et austres beaux ouvrages faicts de sa main, en la bibliothèque de son neveu M. de Clermont, sieur de Clagny, surnommé l'Escot, conseiller ecclésiastique au Parlement de Paris et chanoine de Notre-Dame audict lieu.

PROCÉDÉS, INVENTIONS, DÉCOUVERTES

Secrets du sieur de Monconys.

Pour laver les peintures, faire destremper de l'azur d'esmail dans de l'eau claire et en laver les tableaux, puis les essuyer avec une éponge.

De la poudre de cochenille meslée avec de l'alun bruslé, et puis estouffé chaud dans l'eau de plantin ou de rose, est le meilleur vermillon qu'on puisse trouver.

Vernis. Huile de lin, deux parts; sandarac bien net et séché au soleil, une part; puis, ayez deux pots de terre vernis : dans l'un mettez l'huile, et le sandarac dans l'autre, mis en mesme temps sur le feu de charbon fort modéré, et esgalement eschauffé, et meus continuellement avec un baston tant que le sandarac soit dissous, et l'huile chaude, qui l'est lorsque, un baston de bois vert mis dedans, elle fait comme une traisnée de poudre qui brusle et petille, et si le sandarac est cuit il filera entre les doigts comme du sirop; alors versez l'huile dans le sandarac, et mouvez tant, que tirant le baston il fasse un filet, et estant ainsi cuit, passez-le dans une toile forte et conservez-le dans des vases de terre ou de verre bien couverts; et lorsque vous vous en voulez servir, il faut ajouster de l'oleum petroleum.

Pour faire paste ressemblant au marbre noir, deux onces de spalte que ferez dissoudre dans un pot plombé, à petit feu, et, estant fondu, y adjousterez le tiers de carabé fondu et meslerez le tout ensemble; et, estant bien fondu, le retirer du feu, et tout chaud jetterez en un moule bien poly, et quand il sera sec, l'osterez de vostre moule.

Journal des Voyages de M. de Monconys (Lyon, Horace

Boissat, 1665-66, 3 vol. in-4°, t. I, p. 30, 136, 137, etc.).

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