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In answering with this statement the aforesaid collective note of the Diplomatic Corps, the Undersigned, &c.

M. de Wagner.

MANUEL MA. DE ZAMACONA.

(Inclosure 3.)-M. de Wagner to Señor Zamacona.

Mexico, le 21 Août, 1861.

LE Soussigné, Ministre Résident de Prusse, a eu l'honneur de recevoir l'office de son Excellence M. de Zamacona du 17, relatif aux attentats commis à la Légation de France.

Le Soussigné s'est empressé de s'associer à la démarche collective du 16 de ce mois, espérant qu'elle offrirait au Gouvernement Mexicain l'occasion de reprouver hautement ces odieux attentats, et d'en poursuivre les auteurs. L'opinion que le Soussigné et les autres membres du Corps Diplomatique ont énoncée sur l'attitude du Gouvernement Mexicain à l'égard des nombreux assassinats qui se commettent, est basée sur des faits comme ceux qui se trouvent consignés sur la feuille ci-jointe. Cette opinion, qui est très général, se maintiendra tant qu'on se borne à ordonner seulement des enquêtes sans que les malfaiteurs soient, en effet, poursuivis, attrapés, et punis.

Le Soussigné ignore si les crimes énumérés dans l'annexe ont reçu leur châtiment. Si les lois et les juges ne sont pas assez sévères, les facultés extraordinaires du Gouvernement doivent y suppléer; car si les assassins, les malfaiteurs, et les voleurs de toute espèce restent impunis, les conséquences seront aussi funestes pour les victimes que pour la République. Le Soussigné, &c.

Señor Zamacona.

E. DE WAGNER.

(Inclosure 4.)-Statement of Outrages committed upon Foreigners in

Mexico.

ASSASSINAT du Vice-Consul d'Angleterre, Bodmer, à Tasco.
Ditto du Sieur Richard Rule à Pachuca.

Ditto du Dr. Gibson près d'Acapulco.

Ditto

Ditto
Ditto

du Sieur Stephen Bennett à Pachuca.

du Sieur Beale à Napoles.

de Madame Chaurier entre Pachuca et Mexico. Attentat avec blessures mortelles contre le Capitaine Aldham. Ditto du Sieur Rojas contre le Consul Allsopp à Tépic. Ditto contre M. Lettsom, Chargé d'Affaires d'Angleterre, près de Tacubaya.

Ditto contre M. Burnaud à Cuajimalpa.

Les auteurs de ces attentats n'ont pas été punis.

Attentat avec blessures mortelles commis dans la Rue de San Juan de Letran, sur M. Charles Wagner, Attaché à la Légation de Prusse.

Attentat contre MM. Brecker, père, fils, et neveu, au moulin de Belen, près de Tacubaya, vols et déprédations.

Attentat et vol commis sur Guillaume Hulvershorn dans la Rue de Capuchinas par trois voleurs à cheval.

Attentat et enlèvement du Sieur Heidlmann près de Cuerna

vaca.

Attaque de la diligence et vol du Ministre de Prusse près d'Ayotla et du Peñon.

Attaque nocturne contre le brasseur Strüttmayer près de l'Alameda.

On ignore le résultat des enquêtes, et si les malfaiteurs ont été punis.

Attentats commis contre des Français en 1861.

Louis Gaudry, marchand tailleur à Mexico, Rue San Francisco, fut assailli par plusieurs bandits devant la porte de son habitation, et blessé d'un coup de poignard, le 20 Janvier, 1861.

François Barateigt, cordonnier à Mexico, fut assailli à 7 heures du soir dans la Rue de la Providence par 6 hommes. Il fut blessé d'un coup de poignard, puis dépouillé même d'une partie de ses vêtements, 21 Janvier.

Louis Majérus, petit marchand, alors établi à Tacubaya. Ayant eu affaire à Puebla dans la fin de Janvier, il y fut assassiné et dépouillé dans la rue le second jour de son arrivée dans cette ville. La police l'ayant ramassé baigné dans son sang, il supplia les agents de le transporter à son logement, où il se serait fait soigner. La loi, lui repondit-on, exigeat qu'il allât en prison pour être interrogé et de là à l'hôpital. Tandis que le pauvre blessé était ainsi traîné comme pièce de conviction d'un crime demeuré impuni, la chambre d'auberge dans laquelle il avait laissé ses bagages fut complètement dévalisée, et il a fallu que ses amis de Puebla lui fournissent du linge, des habits, et de l'argent pour se rendre à son domicile.

Ajoutons que le juge qui fut chargé de l'instruction de cette affaire s'est constamment refusé à remettre à Majérus, ni au ViceConsul de France, aucun document constatant les faits, notoires à Puebla.

En Février les Sieurs Augustin Coffe et Alexandre Bordemann furent maltraités, blessés et injustement emprisonnés par les autorités de Minatillon. Ces services durèrent jusqu'au 22 Avril, qu'un bâtiment de guerre vint les prendre pour les mener à

Vera Cruz.

Pierre Maurel, hotélier à Rio Frio, puis au Palmas, sur la route de Puebla, a été deux fois pillé, puis enlevé par des brigands, en Janvier et Avril.

Pierre Lement, assassiné le 11 Mars á Pinar, entre Puebla et Perote, au lieu où deux jours auparavant avait été tué Mr. Yorke.

Louis Mathieu Bonhomme, propriétaire rural, fut assassiné à Velmonte, sur la route du Durango, à 18 lieues de cette ville, le 3 Avril.

Alexis Maurice, conducteur de charriotes, à été enlevé, maltraité, et plusieurs fois mis à rançon par des brigands en Avril, Juin et Juillet.

Lucien Fix, administrateur d'une hacienda de M. de la Torre, dans le territoire d'Iturbide, enlevé le 18 Avril par des brigands, et relâché moyennant rançon après des jours de souffrances.

Madame Eugénie Maison, assassinée près Cordova le 12 Mars et décédée le 21 Avril.

Pierre Lacoste, commerçant, assassiné à Rosas, sur la route du Queretaro à Mexico, à 18 lieues de la capitale, le 9 Mai.

Auguste Firmin Davesne, maître meunier, assassiné le 18 Mai, dans le moulin du Battant à 3 lieues de Mexico. Les assassins qui furent même reconnus et désignés à la justice, se promènent tranquillement dans le pays, et y gaspillent en paix le produit du crime, car ils ont dû se partager 5,000 à 6,000 piastres.

Benjamin Jaffré, contre-maître au moulin du Battant, assailli par les brigands qui voulurent tuer Davesne; il fut blessé à la tête de plusieurs coups de crosse et laissé sans connaissance le 11 Mai. Aujourd'hui guéri de ses blessures.

Jean Baptiste Delaporte, assassiné à Otumbilla, à 8 lieues de Mexico, le 2 Août. Les assassins, qui sont parfaitement connus et tous voleurs de profession, n'ont point été inquiétés jusqu'ici.

Louis Guerrier, jeune artisan demeurant à Mexico, fut enlevé dans le village de San Antonio, le 26 Juin. Après avoir été griévement blessé par les brigands armés qui l'avaient trouvé sur la route, et les avoir péniblement suivis pendant une journée et une nuit, il a pu s'échapper et rejoindre sa famille.

Jean Caire, propriétaire rural, a été enlevé sur sa propriété de Salazzar, le 2 Juin. Relâché moyennant rançon.

Louis Acho, fils, enlevé de l'hacienda de son père, près Puebla en Juin. Relâché moyennant 1,000 dollars.

Jaques Londais, commerçant, attaqué et blessé par des brigands dans la Rue de San Clara, le 21 Juillet.

Josepo Louis Thinesse, tailleur, dépouillé et roué de coups par des soldats du Gouvernement, à un quart de lieue de Cuernavaca, le 24 Juillet.

Paul Dairo, marchand colporteur, assassiné á Huichilaque à deux lieues de Cuernavaca, le 2 Août,

Jaques Bernard, commerçant, attaqué par 4 soldats dans la Rue de Zuleta, blessé de coups de sabre et volé, le 28 Juillet.

Benoit Deffis, négociant à Temascaltepec, enlevé par des soldats dits prononcés, emprisonné, maltraité de toute façon, et relâché après 3 jours de souffrance, et sa maison pillée, le 28 Juillet.

Pierre Duhart, seul employé de la maison Echenique, de Temascaltepec, enlevé et traité comme M. Deffis, et la maison également pillée par les mêmes, le 28 Juillet.

Henri Hanville, mineur à Temascaltepec, se trouvant absent le 23 Juillet a été pillé.

Adrien Daste, Directeur de Mines, à eu ses chevaux volés. Auguste Daussart, brasseur, à été attaqué par plusieurs bandits, et a éte blessé dans la Rue San Francisco, le 11 Août.

Joseph Agand, maître meunier, au moulin del Sacono, commune de Tlalmanalco, près de Chalco. Le 17 Août courant 10 hommes de la garde de sûreté de Chalco sont venus demander les écuries du moulin pour l'usage de la petite garnison. Après s'être introduits dans l'établissement sous ce prétexte, et avoir placé des sentinelles au dehors, ils ont trouvé un autre prétexte pour attirer le Sieur Agand et quelques autres employés dans la chapelle du moulin, où ils les ont enfermés. Après quoi ils ont pillé le moulin, sans oublier les effets personnels du Sieur Agand et des domestiques. Cinq des soldats bandits ont été reconnus par l'Alcalde de Tlalmanalco, qui les a désignés au Préfêt, mais inutilement.

Le 18 Août courant, M. Victor Prudhomme, industriel fort inoffensif de Mexico, a été brutalement frappé au visage par un Lieutenant-Colonel qui passa rapidement à côté de lui un pistolet à la main, lancant en même temps l'épithète de "estrangero."

No. 42.-Sir C. Wyke to Lord J. Russell.-(Received September 29.) (Extract.) Mexico, August 24, 1861.

I HAVE the honour to inclose translation of a decree issued the night before last by this Government, imposing a tax of 1 per cent. on all capital exceeding 2,000 dollars, to be paid to the Government as follows: one-third on the day following the publication of the decree, another at the end of 8 days, and the remaining third at the expiration of a fortnight. Those persons not complying with these stipulations are to be punished by fines of 50 per cent. on such contribution. Nothing can possibly be more arbitrary or unjust than this, as many persons during the whole of yesterday remained in ignorance that such a decree had been published and placarded during the night at the corners of two or three of the principal streets of the capital. This tax at first was only to be levied within the district of Mexico, but by an additional decree published yesterday I hear it is to be levied on the capital, wherever it may be, of all inhabitants of the district whose fortunes may exceed the sum mentioned.

On this being known, the British merchants here addressed a letter to me on the subject, which I have the honour to inclose, together with my reply thereto.

Were this principle once admitted, the door would be opened to all sorts of illegal exactions on the part of a Government so rapacious and utterly unprincipled as this. Finding that their decree of the 17th ultimo, suspending the Convention payments, did not produce as much as they expected, they are now determined to obtain funds by forced contributions, for this tax is nothing else under another form. I was glad to find that all my colleagues here took the same view of the case as I did, and recommended their countrymen respectively to resist the payment of this impost, except on compulsion and under protest. Mr. Corwin, The United States' Minister, alone refrained from doing so, and although urged by us, in a meeting which took place to-day at his house, to join the Prussian Minister and the Chargé d'Affaires of Belgium and Ecuador in remonstrating with the Government on the injustice of this measure, we could not persuade him to do so, although he must be aware that, had he acted with us, this Government would never dare, in their present precarious position, to set at defiance the remonstrances of the whole Corps Diplomatique.

Baron Wagner, the Prussian Minister, yesterday called on Señor Zamacona, and recommended him at once to withdraw the decree, or not to apply it to foreigners resident here, as he knew that, with the exception of the Americans, they had all been recommended by their Representatives only to pay the tax on compulsion, and under protest.

The Government again urges necessity as their excuse, saying that as the commercial body of Mexico would not advance them the sum of 400,000 dollars a month for their expenses on the guarantee of the maritime Custom-Houses, an offer which they had made, and which had been refused, they had no other alternative but to do what they have done.

If one once acknowledges their right to tax capital for 1 per cent. they may, when next in want of money, levy 10, 15, or 20 per cent. on it, and thus ruin the whole commercial body here.

Were the money thus obtained spent in restoring order, or in affording protection to the lives and properties of those so taxed, there would be some excuse for so arbitrary a measure, but, instead of this, the disorder reiguing here becomes every day greater, whilst many of the smaller shopkeepers are utterly bankrupt from the paralyzation of all trade.

Under these circumstances I trust your Lordship will approve of the advice I have given to the English merchants here, and the more so as it is in strict accordance with the instructions issued

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