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Juarez to General Degollado for the restitution of the silver, and the strong expression of his reprobation of the reported act.

1 have as yet received no account from Mr. Glennie, but I feel assured that, should his endeavours to obtain at least a partial restitution prove unsuccessful, supported as they are by the Constitutional President's commands, my demands at Vera Cruz, for full compensation and for the destitution and trial of General Degollado, will be complied with.

I feel that it is absolutely necessary, for the security of British residents and property in Mexico, that personal responsibility and the punishment of the offenders should be rigidly enforced.

Inclosure 1 in No. 3.

Extract from the "Echos Mexicains."

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LE MANIFESTE DE M. DEGOLLADO.-La "Sociedad a reproduit les pièces suivantes sur la saisie du convoi d'argent de l'intérieur :

"Les documents qui se trouvent à la suite de cet exposé feront connaître au public un de ces actes dont la révélation seule est un châtiment terrible pour les hommes qui professent la religion sacrée de l'honneur.

"Lorsque, du haut de l'échafaud moral que dresse l'opinion pour y immoler un nom, on porte ses regards vers le passé et qu'on y aperçoit une vie obscure mais sans tache, un dévouement sans réserve à une cause sainte, dégagé de toute affection de famille, du soin de son repos, de ses intérêts et l'amour propre, enfin de tout ce que l'homme a de plus cheret que, dans un moment, par un coup inattendu du sort on se trouve avoir perdu tout cela et rangé au nombre des malfaiteurs,-on souffre alors un supplice plus grand que le martyre: car dans le martyre la main de la gloire soutient l'âme contre les tourments.

"Les yeux fixés sur la cause que je défends, le cœur rempli d'espérance et de foi, je me relevais après chaque défaite comme une promesse de triomphe; et mes plaintes ont été toujours un cri de combat et un appel au patriotisme.

"Tout le monde sent et proclame à grands cris, afin que l'écho de cette voix pénètre dans toutes les consciences, que dans la lutte acharnée qui nous dévore, les impuissances s'équilibrent, que les revers et les triomphes ne sont que des convulsions douloureuses qui brisent et épuisent le corps social sans mettre un terme à ses souffrances.

"Dans cette lutte qui commence au foyer domestique et éclate sur les champs de bataille, l'incendie consomme les campagnes, le pillage anéantit les fortunes, la haîne et l'extermination marquent par le nombre de leurs. victimes le passage des troupes; et les passions de parti soulevées. entraînent, dans leur démence, la nationalité dans un abîme d'opprobre, par des voies différentes et cela aux applaudissements d'un grand nombre de personnes qui croient que l'anéantissement de notre existence politique ne serait après tout que l'effacement d'un anachronisme de barbarie dans un siècle de civilisation.

"D'après la loi inexorable des compensations, chacun des pas, chacun des attentats de nos ennemis a produit une réaction inévitable; la trahison perçant dans un projet de protectorat, la politique continentale assumant le caractère réprouvable d'une protection, l'alliance des agioteurs avides avec un clergé prostitué, la haine contre les représentants de ces intrigues, l'or du culte employé à faire verser le sang, la justification des attentats contre la propriété. En présence de cette concurrence d'aberrations furieuses et insensées, il était nécessaire de sauver par un acte décisif la cause de la civilization, de l'indépendance, de l'humanité, et des droits sociaux.

"La victoire elle-même, qui nous avait été propice, allait être frappé de stérilité, faute de ressources, élément indispensable pour la

féconder.

"La dispersion d'une armée de 20,000 hommes dans des provinces épuisés aurait transformé la guerre en insurrection anarchique et sanglante, détruit la discipline, l'unité d'action, l'autorité de la loi, et plongé le pays dans un chaos de sang, de désespoir et d'extermination; et ce n'était pas là une crainte factice; c'était une réalité que nous pouvions constater et qu'allait rendre plus formidable l'immense tentation provoquée par la présence des sommes du convoi.

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Qui peut tromper sa conscience? Qui n'a pas réfléchi, dans ses conférences intimes avec Dieu et avec la postérité, sur l'importance d'un acte de cette nature? J'avais tout donné à ma patrie. Je m'étais imposé la plus stricte parsimonie envers moi et envers les miens et ne gardais qu'un nom pur à léguer à mes enfants, dont quelques uns n'ont pu recevoir les bienfaits de l'éducation; il m'a fallu renoncer jusqu'à la consolation d'assister aux derniers moments de l'un d'eux. Mais la nécessité est venue frapper à ma porte; et elle m'a demandé mon nom à sacrifier à notre cause, et moi, après une horrible agonie, j'ai tué mon nom, je me suis fermé l'avenir et je me déclare justiciable de la loi.

"Dans cette lutte où dans la solitude de mon âme j'ai souffert la torture, je me demandais: n'est-ce donc rien que le nom de la patrie et l'honneur national? La froide raison m'a répondu et me répète encore que l'honneur national aurait trop à souffrir de la prolongation d'une pareille guerre, que les conséquences en pèseraient sur les nationaux comme sur les étrangers, et qu'avec la perte de l'indépendance tout serait perdu.

"Un contraste douloureux se présentait aussi à mon esprit dans le souvenir de la conduite de Miramon envers Marquez, et la raison me répondait que ces pervers ont fait des biens de Dieu leur trésor, du clergé leur complice et un opulent banquier, et nous en serions, nous, réduits à ouvrir les veines du peuple pour lui demander son sang, et à nous abstenir du vol pour maintenir sa cause.

"Livré à ces débats intérieurs, plus implacables que le plus implacable bourreau, je répondais aux réclamations étrangères par l'assurance de faire payer les sommes saisies par le Gouvernement, si la fortune nous était favorable, et, peut-être, à l'époque même où la nouvelle s'en répandrait en Europe.

“Et entrainé par ces considérations j'ai offert mon nom en sacrifice et j'ai assumé sur moi une responsabilité que la généreuse résolution de M. Doblado de l'accepter toute entière m'aurait permis d'éluder. Par cet acte, dûssé-je être taxé d'ingratitude envers le Gouvernement qui m'a comblé d'honneurs, j'ai évidemment sauvegardé les intérêts de ceux-là méme qui m'accuseront d'avoir attenté à leurs propriétés.

"Je n'ai pas voulu présenter une justification, ni éluder ma destinée, au moyen de subterfuges, ni même m'attirer les sympathies de ceux qui luttent; je suis accoûtumé à entendre accuser d'obstination funeste mon dévouement à la cause que je sers, et à me voir imputer à crime l'insuccès de mes efforts, à tel point qu'il ne m'a pas été permis de mourir pour mon parti sur le champ de bataille.

"Mais, si condamné par l'opinion, repoussé par les miens, oublié de tous, je dois être cause que mon parti triomphe et que ma patrie se relève indépendante et heureuse, tous mes désirs auront été satisfaits. "SANTOS DEGOLLADO."

"(Confidentielle.)

(Signé)

"Je vous envoie deux communications de son Excellence M. le Général-en-chef de l'armée Fédérale; l'une qui vous dit de vous placer sous mes ordres, l'autre qui vous charge de prendre le commandement d'un corps de troupes de celles qui se trouvent à San Luis Potosi.

"En vertu des facultés que me confère la première, j'ordonne à VS. de se mettre en marche demain même pour cette ville, et de saisir, conformément aux instructions que je vous ai données verbalement, le convoi d'argent qui de San Luis se dirige sur Tampico, ainsi que celui qui est sorti de Zacatecas avec la même destination.

"VS., en opérant la saisie, se guidera d'après le manifeste, ayant soin toutefois d'y comprendre les sommes confiées aux conducteurs et pour

nom,

lesquelles la formalité du manifeste n'aurait pas été remplie. VS. remettra pour la somme totale un reçu en forme légale aux trois conducteurs responsables, et leur donnera l'assurence, en mon que j'avertis son Excellence le Général-en-chef, M. Santos Degollado, lequel adressera au Gouvernemeut Suprême de Vera Cruz les communications nécessaires afin que le remboursement aux trois propriétaires se fasse le plus promptement possible.

"VS. leur déclarera également de ma part, afin qu'ils en instruisent leurs commettants, que si j'ai pris cette détermination c'est que j'ai été forcé par les grands intérêts qui sont aujourd'hui en question; car ne s'agit de rien moins que d'une question de vie ou de mort pour la République, et que je suis certain du remboursement. VS. à la tête des forces placées sous ses ordres, suivant toutes les précautions conseillées par la prudence, se dirigera par le chemin le plus court sur Lagos, où VS. me trouvera et où je lui donnerai d'autres ordres.

"VS. ne peut manquer de comprendre que cette mission difficile exige une discrétion inviolable et une fermeté à toute épreuve. VS. a prouvé qu'elle possédait ces deux qualités; j'espère donc que VS. remplira cette mission d'une manière satisfaisante, et saura, par la sûreté de son jugement, faire face à toutes les éventualités imprévues.

"Je prie, &c.

"Dieu et Liberté !

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Je transmets à votre Excellence la copie de l'ordre que j'ai adressé à M. le Général Ignacio Echeagaray, en date du 4 courant, conformément à l'autorisation pleine et entière que votre Excellence a bien voulu donner.

"La saisie des convois d'argent de San Luis, Zacatecas et Guanajuato est, à mon avis, le seul moyen de faire face aux frais énormes qu'exige en ce moment l'entretien de l'armée Fédérale. Je comprends tous les inconvénients, toutes les conséquences d'une détermination aussi grave. Mais je suis profondément convaincu qu'à moins de recourir à des mesures de ce genre, la révolution se prolongera indéfiniment, et le pays tout entier tombera dans un abîme de misère et d'anarchie, entrainant après lui la perte de notre nationalité.

"Dans la situation où se trouve aujourd'hui le parti libéral, nous devons choisir entre les deux extrêmes de ce terrible dilemne: ou perdre trois années de sacrifices sanglants, et cela lorsque nous en touchons le terme, ou mettre à profit toutes les ressources que nous avons sous la main, quelle qu'en suit la provenance. L'alternative est dure mais impérieuse.

"Il n'y a donc pas de terme moyen possible; il faut ou laisser se débander les forces nombreuses dont nous disposons en ce moment, ou leur donner des moyens de subsistance, maintenir dans leurs rangs la moralité et la discipline, et les mettre en état de terminer promptement les opérations de la guerre.

"Dans toute l'étendue de la République, la réaction n'a plus que trois villes en son pouvoir. Un mois de campagne, et nous en serons maîtres. Perdrons-nous une position conquise à force de sang, pour ne pas disposer de sommes d'argent dont la remboursement est l'affaire de quelques jours?

"J'ai pesé avec le recueillement qu'exige une affaire de cette importance toutes les raisons qui se présentaient pour et contre, et j'ai été conduit à ordonner la saisie des susdits capitaux, profondément convaincu que par là nous sauvons la révolution, et avec elle, la République.

"Si l'on calculait en chiffres les pertes que la prolongation de la guerre civile doit infliger au pays, on verrait que la somme saisie en cette

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occasion est peu de chose, comparée aux sacrifices pécuniaires qui seraient imposés aux populations, si par malheur nous voyions durer encore quelques mois une guerre qui détruit, qui anéantit tout.

"Si malgré les considérations impérieuses que je viens d'indiquer, votre Excellence n'approuvait pas la mesure qui fait l'objet de la présente communication, j'espère que votre Excellence voudra bien me le faire savoir. Je me ferais alors un devoir, comme le plus soumis de vos subordonnés, de révoquer mes ordres et de faire remettre toutes choses en l'état où elles trouvaient avant la saisie.

"Je suis également disposé à me soumettre au jugement de votre Excellence pour avoir affronté la responsabilité d'une résolution d'un caractère très grave, il est vrai. mais dont les conséquences seront encore plus grandes en faveur d'une cause qui est la nôtre, parcequ'elle est celle de la nation.

"Dans le cas où mes actes seraient désapprouvés par votre Excellence, je la prie de ne pas oublier qu'après avoir mis à la disposition de ce quartier-général la totalité des revenus et des impôts extraordinaires de l'Etat de Guanajuato, l'autorisation que votre Excellence me donnait de me procurer des ressources pécuniaires ne pouvait s'appliquer qu'à l'argent du convoi, car il est de notoriété publique que toutes les autres ressources étaient épuisées. Votre Excellence voudra bien également prendre en considération que les besoins de l'armée étaient immenses et incessants, et que, encore une fois, il fallait absolument faire face à des nécessités impérieuses ou abdiquer toute autorité militaire, devenue illusoire dans les circonstances exceptionnelles où nous étions placés.

"Votre Excellence me permettra en terminant de faire une indication qui ne sera peut-être pas inutile. Dans l'Etat de Guanajuato, la valeur des propriétés du clergé déclarées biens nationaux, en vertu des lois publiées dernièrement, dépasse la somme de 3,000,000. Ces propriétés constituent, à mes yeux, une garantie sérieuse pour les propriétaires des fonds saisis, dont elles assurent le prompt et parfait remboursement. Je crois aussi que tous les habitants des Guanajuato verront avec plaisir employer ces capitaux au remboursement de l'argent saisi; car tout le monde comprend qu'il n'importe pas moins que la pacification générale, objet des aspirations de tous les Mexicains.

"Je prie, &c.

"Dieu et Liberté !

"Leon, le 10 Septembre, 1860.

(Signé)

"MANUEL DOBLADO.

"A son Excellence le Général-en-chef de l'Armée Fédérale,

M. Santos Degollado, Guanajuato."

"Excellence,

"J'ai pris connaissance de la note de votre Excellence en date d'hier, à laquelle était jointe la copie de l'ordre que votre Excellence a donné, le 4 courant, à M. le Général Ignacio Echeagaray de s'emparer des fonds du convoi de Guanajuato, Zacatecas, et San Luis Potosi, à destination du port de Tampico. J'approuve la conduite de votre Excellence, j'en assume toute la responsabilité, et j'exonère votre Excellence de celle qui pouvait résulter pour votre Excellence d'un acte aussi grave qu'exceptionnel. D'ailleurs votre Excellence pouvait se croire autorisée à prendre cette mesure, attendu les pouvoirs illimités que je lui avais déléguées; et comme votre Excellence m'en a instruit assez tôt pour me permettre d'expédier l'ordre de rendre les sommes saisies, de manière à empêcher tout dommage, il est évident, d'après ces faits, que votre Excellence est dès ce moment à l'abri de tout reproche, et que c'est moi seul que le Gouvernement Suprême Constitutionnel aura le droit de blâmer et de

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mettre en accusation.

"En présence de l'indépendance nationale menacée d'une invasion Espagnole, de l'état désolé du pays et de sa ruine inévitable, des torrents de sang où la révolution est violemment entraînée; en présence des considérations que votre Excellence appuie sur des raisons puissantes et 'd'une logique irrésistible, et enfin de la nécessité absolue, impérieuse, que nous avons de terminer tous ces maux par une paix solide et durable, un

Mexicain, une âme noblement dévouée à la patrie, comme l'est, je crois, la mienne, ne saurait hésiter.

"Je donne à votre Excellence l'assurance que je m'efforcerai, dans toute l'étendue des pouvoirs que j'ai reçus du Gouvernement Suprême, de satisfaire et de contenter les propriétaires des fonds saisis, de manière à éviter un conflit international. Si, dans le réglement amiable de cette affaire, il faut une victime pour apaiser la juste irritation des capitalistes, je suis prêt à descendre du faîte du pouvoir militaire, à me dépouiller du Commandement-en-chef d'une armée puissante et victorieuse, pour m'asseoir sur le banc des accusés et subir le sort des criminels. La postérité me rendra justice et recueillera le fruit de mon grand sacrifice. "Je réitère, &c.

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"Dieu et Liberté !

"Quartier-Général à Leon, le 12 Septembre, 1860.

(Signé)

"SANTOS DEGOLLADO.

"A son Excellence M. le Général Manuel Doblado, Commandant-en-chef le Corps d'Armée du Centre."

Inclosure 2 in No. 3.

Señor Emparan to Mr. Mathew.

Vera Cruz, Septiembre 18 de 1860.

EL Infrascrito, &c., tiene la honra de dirigirse al Señor Don George B. Mathew, &c., para hacerle una súplica, por acuerdo del Excelentisimo Señor Presidente Interino Constitucional, en virtud de la confianza que inspiran la bondad y el interes de SS. por la seguridad del comercio.

Por un extraordinario llegado hoy de la ciudad de México ha sabido su Excelencia con el mas profundo desagrado, que una conducta de platas que iba del Estado de Guanajuato para Tampico ha sido ocupada ó detenida por fuerzas Constitucionales.

Y aunque todavia tiene su Excelencia la esperanza de que esa noticia sea falsa ó exagerada, como cree que solamente por la falta de recursos que sufran las fuerzas del interior, y por el buen deseo de hacer cesar de una vez la guerra civil, habrá podido cometerse ese acto inmoral, se ha servido disponer lo que el Caballero Mathew podrá ver, si se digna leer el adjunto pliego, por el Gobierno Constitucional en el acto que ha oido la especie indicada, al Señor General en gefe Don Santos Degollado.

La súplica de su Excelencia el Presidente al muy apreciable Señor Don George B. Mathew es, que SS. se sirva, si lo tiene á bien, dar direccion al citado pliego adjunto, para que pueda llegar á su destino con la seguridad y prontitud que de otro modo no podria conseguir este Gobierno.

Suplicando igualmente al Caballero Mathew que tenga la dignacion de excusar al mismo por esta libertad, el que suscribe, &c.

(Firmado)

(Translation.)

JOSE DE EMPARAN.

Vera Cruz, September 18, 1860.

THE Undersigned, with the consent of his Excellency the Constitutional President, has the honour to ask a favour of Mr. Mathew, being induced to do so by the recollection of the interest which that gentleman takes in the security of commerce.

By a special messenger, who arrived to-day from Mexico, the President has learnt, with the greatest displeasure, of the seizure or detention of a "conducta " which was on its road from Guanajuato to Tampico, by the troops of the Constitutional Government."

Though his Excellency still trusts that the news may be either false or exaggerated (for he believes that nothing but the want of resources felt by the troops in the interior, and the desire of bringing the civil war at once to a close, could have sanctioned the commission of so unjustifiable

C

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