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1863.

continuant à lui adresser de respectueux conseils. Persévérez, Sire, dans la No. 526. Frankreich, même politique qui a déjà produit un heureux apaisement dans les esprits et 14. Febr. qui répond aux sentiments de la France catholique et libérale. L'amélioration de nos voies de communication est toujours l'objet des besoins et des voeux ardents du pays. Nous espérons que des excédants de recettes et des économies opérées sur les divers services permettront d'augmenter la dotation des travaux publics. Nous nous proposions de solliciter de Votre Majesté la réforme de certains excès de réglementation qui paralysent trop souvent l'initiative individuelle ou qui font obtsacle à l'esprit d'association. Les admirables paroles que vous avez récemment prononcées à ce sujet ne nous laissent plus rien à dire. La destruction de ces entraves ne doit pas conduire à un système qui exclut le patronage de l'État; nous le réclamons même en faveur des populations des campagnes, si modestes et si dévouées. Elles font, en vue de perfectionner les cultures, de développer la viabilité, de créer ou de réparer les édifices communaux, des efforts énergiques qui méritent d'être encouragés. ¶ Sire, nous allons reprendre nos travaux avec le même zèle pour le bien public. Encore quelques mois et la France sera appelée à élire une nouvelle Chambre. Nos personnalités s'effacent et disparaissent dans ce grand acte national, ce que nous souhaitons, c'est que le pays réponde à la confiance que vous mettez en lui. Nous avons le ferme espoir qu'il en sera ainsi. Les populations, de plus en plus sensibles aux bienfaits et à la gloire de votre règne, voudront en assurer la continuation à elles et à leurs enfants. Elles porteront leurs préférences sur des hommes en qui s'est fortifiée, comme dans le coeur de la France, la pensée qui vous a élevé au Trône; et nos successeurs n'auront plus qu'à achever, au milieu de génerations nouvelles, étrangères aux dissentiments des partis, l'oeuvre que nous avons commencée et dont l'unique but a toujours été l'alliance de votre Dynastie et de la liberté.

ment.

Antwort des Kaisers.

Monsieur le Président,

l'Adresse que vous me présentez est une nouvelle preuve de l'accord qui existe entre le Corps législatif et mon GouverneJe la reçois donc avec la plus vive satisfaction. Cet accord est plus indispensable que jamais, à une époque où, sur tous les points du globe, la vérité est obscurcie par tant de passions contraires. La France doit être forte et calme à l'intérieur, pour être toujours en mesure d'exercer sa légitime influence en faveur de la justice et du progrès, dont le triomphe est trop souvent compromis par l'exagération des partis extrêmes. ¶ Une confiance réciproque a toujours maintenu les bonnes relations entre nous; elle est due, sans doute, au sentiment patriotique qui nous anime tous; mais, je me plais à le reconnaître, la position du Président, qui fait à la fois partie du Gouvernement et du Corps législatif, contribue aussi à cet heureux résultat. Continuez donc, monsieur le Président, à remplir, comme par le passé, la noble mission d'adoucir et de rendre

Staatsarchiv IV. 1863.

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No. 526. plus intimes nos rapports officiels. Ne cessez pas de me faire connaître les

Frankreich,

14. Febr. désirs et les observations de la Chambre et soyez auprès d'elle l'interprète de ma

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Die verworfenen Amendements zu der Adresse, gestellt von Jules Favre, Hénon, Darimon, Ernest Picard und Emile Ollivier, lauteten folgendermassen:

Sur le paragraphe 2, Politique générale :

Le droit d'élire implique le droit de connaître, de discuter, de juger, et, par conséquent, la liberté. Depuis le décret du 24 novembre, le mot de liberté est sans cesse prononcé dans les discours officiels, mais en réalité les pratiques du gouvernement n'ont pas changé. Il continue à interdire toute initiative individuelle, toute discussion libre, toute vie municipale indépendante. Il prodigue aux journaux des avertissements, même lorsque le principe du Gouvernement n'est pas attaqué, et il ne cesse d'exercer sur eux une pression clandestine. La dignité de la nation exige que cette contradiction entre la parole et l'acte ait un terme. Qu'on ne nous empêche pas de jouir de la liberté, ou qu'on cesse de nous en vanter les bienfaits et de nous imposer l'humiliation de nous entendre déclarer seuls indignes de posséder un bien que, depuis notre grande révolution, nous avons si souvent assuré

aux autres.

Sur le paragraphe 3, Mexique:

Nous admirons l'héroïsme de nos soldats combattant au Mexique, sous un climat meurtrier, et nous leur envoyons nos voeux les plus sympathiques. Mais le soin de l'honneur national ne dispense pas une assemblée politique de juger une entreprise dont elle peut aujourd'hui connaître les causes et prévoir les suites. Les forces de la France ne doivent pas être témérairement engagées dans des expéditions mal définies, aventureuses; et ni nos principes, ni nos intérêts ne nous conseillaient d'aller voir quel gouvernement désire le peuple mexicain.

Sur le paragraphe 6, Rome et l'Italie :

Rome n'appartient pas plus aux catholiques qu'aux Italiens, elle appartient aux Romains. Notre occupation ne doit donc pas continuer. C'est le cas d'appliquer le principe de non-intervention, qui n'est autre chose que le respect de la souveraineté nationale, seule base légitime des gouvernements. Les négociations poursuivies à Rome ne sont pas sérieuses et ne peuvent aboutir, puisque le pape déclare sollennellement que sa conscience lui interdit toute concession, tant qu'on ne lui aura pas rendu des provinces dont le Gouvernement français a toujours refusé de demander la restitution, Il est hors de doute que l'indépendance du Saint-Siége doit être assurée: mais, en cette matière comme en toute autre, la liberté est la seule solution à la fois digne et pratique. La religion catholique ne doit pas redouter un régime sous lequel l'Église, séparée de l'État, obtiendrait, au même titre que toute autre croyance, à la place des concordats et des servitudes déguisées, la liberté, dans les limites du droit commun.

Sur le paragraphe 7, Coalitions:

Les principes nouveaux consacrés par le traité de commerce entraînent, comme juste conséquence, le droit pour les ouvriers et pour les patrons de débattre librement les salaires. Les dispositions du code pénal sur les coalitions doivent être abrogées. Sur le paragraphe 8, Paris et Lyon.

Nous persistons à réclamer l'application aux villes de Paris et de Lyon du principe de droit public en vertu duquel nulle contribution ne peut être établie ni aucune dépense autorisée sans le vote des contribuables ou de leurs représentants. La plus petite commune ne peut être imposée extraordinairement sans l'avis du conseil municipal élu et l'adjonction des plus forts contribuables. Paris et Lyon, dont les budgets égalent ceux de certains États, n'ont d'autre garantie que l'examen d'un conseil municipal nommé par décret. Nous demandons pour ces deux grandes villes un conseil municipal élu et indépendant.

Sur le paragraphe 9, Élections:

Les populations comprendront enfin qu'il leur importe d'être représentées par des mandataires choisis en dehors de la volonté du Gouvernement qu'ils doivent contenir et contrôler. Le droit de déterminer les circonscriptions électorales n'autorise pas à réunir des cantons séparés par la distance, à morceler les arrondissements et les villes pour favoriser l'action administrative, et à modifier les circonscriptions établies pour soustraire le député à ses juges naturels. Il n'appartient pas davantage aux maires d'élever ou d'abaisser à leur gré le chiffre des électeurs, en étendant les radiations et en limitant les additions, de manière à créer, à côté du candidat du Gouvernement, l'électeur du Gouvernement. Nous demandons, en conséquence, qu'une révision soit faite du décret du 29 décembre 1862, et que spécialement, au lieu de priver la ville de Paris d'un député, on lui en attribue un nombre en rapport avec l'accroissement de sa population.

No. 526. Frankreich, 14. Febr. 1863.

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No. 527*).

GROSSBRITANNIEN. — Min. d. Ausw. an den Botschafter in Paris. - Unterredungen mit den Vertretern fremder Mächte über die Angelegenheiten Griechenlands.

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Foreign Office, November 1, 1862.

Gross

britannien,

1. Nov. 1862.

My Lord, On th 29th instant I had several interviews on the sub- No. 527. ject of the affairs of Greece, and I am anxious to put your Excellency in possession, as soon as possible, of the purport of these interviews. ¶ M. Tricoupi, the Chargé d'Affaires of Greece, was the first to come to me. He communicated to me a telegram from M. Diamantopoulos, informing M. Tricoupi that a Provisional Government had been formed at Athens, and that he, M. Diamantopoulos, was charged with the Foreign Department. ¶ M. Tricoupi asked me whether I had any advice to give. I said it was no case for giving advice. Her Majesty's Government had not yet received any despatch upon this subject from Her Majesty's Minister at Athens, and were only informed by telegraph of the leading events. Her Majesty's Government would be very unwilling to interfere in the internal affairs of Greece. There was only one opinion which I felt bound to state at the outset, and that was, that I hoped there would be no incursions on Turkish territory, and no violation of the Treaties of Peace which bound Greece and Turkey. M. Tricoupi, I said, must be aware of the Treaties which bound Great Britain and other Great Powers to maintain the integrity of Turkey. ¶M. Tricoupi said he was aware of those Treaties, and he did not believe that there existed any intention to violate the Turkish territory, or attack Turkey in any way. M. Tricoupi was shortly followed by Baron Cetto. He reminded me of the Treaties which guaranteed the Throne of Greece. ¶ I answered, that the IVth Article of the Treaty of London of May 1832 gave a guarantee to Greece under the sovereignty of Prince Otho of Bavaria, but no guarantee to King Otho personally. Indeed, a guarantee to maintain King Otho on the Throne, against his own people, and in spite of any faults he might commit, would be so much at variance with the principles which had ever guided the fo

*) Vergl. Bd. 3, No. 467–471.

No. 527. reign policy of Great Britain, that I could say, at once, that Great Britain would britannien, not use force to restore the Crown of Greece to King Otho.

Gross

1. Nov.

1862.

Baron Cetto then dwelt on the Articles of the Treaty of 1852 which relate to the succession of the Throne, and asked whether Her Majesty's Government would support and maintain the succession to the Throne, supposing King Otho to abdicate, of the Bavarian Princes. ¶ I answered, that neither would Her Majesty's Government support, by force, the succession of the Bavarian Princes; that the Treaty of 1852 evidently contemplated a peaceable demise of the Crown on the part of King Otho. To further questions of Baron Cetto I replied that Her Majesty's Government would advise the Greeks to follow the order of succession pointed out in the Treaties, if there appeared any chance of such advice being accepted; but Her Majesty's Government would not give useless advice, which was sure to be rejected. ¶ Baron Cetto left me with these replies.

I saw, also, the French Ambassador. To him I stated that I thought Great Britain, France, and Russia should not interfere in the affairs of Greece beyond the necessity of the case; that we were ready to act in concert with France, and to consider, when we had further information, what was to be done. Hitherto we had given no other instructions to the Admiralty than orders to protect British persons and property, and to provide for the personal safety of the King and Queen of Greece.

The Russian Ambassador said he thought any discussion as to the choice of a Prince was premature. The first point he wished to ascertain was whether Her Majesty's Government were disposed to continue to act in concert with Russia and France. I said Her Majesty's Government were disposed to act in concert with France and Russia upon this subject. Baron Brunnow spoke, also, of a continuance of the guarantee of Greece as an independent State. ་ I said Her Majesty's Government were desirous to maintain the independence of Greece; but the question of a guarantee was, I thought, in present circumstances, premature. I am, &c.

To Earl Cowley, Paris.

No. 528.

Russell.

No. 528.
Gross-

24. October

GROSSBRITANNIEN.

Gesandter in Athen an den königl. Min. d. Ausw. Bericht über den Ausbruch der griechischen Revolution.

Athens, October 24, (received November 3) 1862.

(Extract.) The military revolution which commenced at Vonitza on britannien, the 18th instant, and extended afterwards to Patras and Missolonghi, broke out 1862. finally at Athens on the 22nd of October, and has suddenly brought to an end the reign of King Otho. As your Lordship will have learned this intelligence by my telegrams and from other sources, it will only interest Her Majesty's Government that I should give a brief account of what has taken place. ¶ It

Gross

24. October

1862.

was evidently the intention of the leaders of the movement to fix on different No. 528. specified days for a rising to occur all over Greece. It began at Vonitza and britannien, Caravassera, on the Gulf of Arta. The famous Chief, Theodore Grivas, led the revolt in Acarnania. It then reached Missolonghi, the capital of that province, and Patras; having succeeded at all these places, as well as at Corinth and Megara, and other villages adjacent, it broke out on the 22nd instant, about 9 o'clock, M. P. at Athens. ¶ A mob at that hour, composed, I believe, of some of the townspeople and peasants brought in from the country, began to fire off guns and to shout in the streets. They were successively joined, in the course of the night, by the whole military force at Athens, consisting of about 1,000 men, Cavalry, Artillery, and Infantry; the Gendarmerie alone not taking part in the rebellion. From the commencement on Wednesday until this moment, the town has been the theatre of noisy triumph and great disorder and alarms, not without some loss of life. In the course of the day a Provisional Government was formed, with M. Boulgaris, an Opposition Senator, at its head; and subsequently a Proclamation was issued, declaring the downfall of King Otho and the Queen and of the Bavarian dynasty, to which is added the intention, as your Lordship will perceive by the accompanying document, of referring the future of Greece to a National Assembly. ¶ I was informed, early yesterday morning, that the King and Queen were expected in the Greek frigate,,Amalia," from Calamata in the Morea, to which place M. Hadgiskos, Minister of Public Instruction, had gone in a gun-boat to inform their Majesties of what had occurred in Northern Greece, and to urge their return to Athens. ¶ As it turned out, it was fortunate they did not arrive off the Piraeus before the revolution had been completely successful. In the course of the day, I met my colleagues at the house of the French Minister, M. Bourée, where we came to an unanimous decision that it was now not only too late for their Majesties to return to the capital, but that the attempt to do so would be attended with the greatest danger to their personal safety. As soon, therefore, as I learned that the ,,Amalia" was in sight, I went down with Captain Lambert, of Her Majesty's ship,,Scylla," to the Piraeus, and received there a message from His Majesty to go at once on board the frigate then outside the harbour. ¶ I need hardly state that I found both the King and Queen in the greatest distress of mind. ¶ M. Bourée had preceded me by a few minutes, and had already given to their Majesties an account of what had occurred, which was confirmed by me and all the other members of the Diplomatic body, who arrived on board soon after. The King seemed exceedingly surprised at so sudden an act of disaffection on the part of his troops at Athens; nor can this be wondered at, as M. Spiro Milios, the Minister of War, had assured the King, before His Majesty left the capital, that he could thoroughly depend upon them; and the King added, that he had been received with enthusiasm at all the places he had touched at during his short absence. His Majesty asked me what I thought it probable would be the line of policy Her Majesty's Government, as a guaranteeing Power, would pursue. I replied that a revolution of so rapid and general a character in this country was not foreseen, and that I must wait for instructions before I could form

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