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Preussen,

1863.

No. 524. auch unter ihnen stets verschiedene Ansichten über andere Fragen Platz greifen 7. Febr. werden, doch wiederum darin zusammengehen: die Einwirkung auf die Geschicke unsers Vaterlandes in die Hand Derer zu legen, welche als erste Bedingung für Preussens Wohlfahrt ein festes Königthum erkennen; wir hoffen, dass die Ueberzeugung in immer weitern Kreisen sich befestige: wie nur Mässigung in der Geltendmachung der durch die Verfassung gewährten politischen Rechte, wie nur die Achtung und Sicherheit des Rechtes, wo es sich auch findet, seiten der Regierung, wie seiten der Landesvertretung den Einklang der legislativen Staatsgewalten sichern kann, welcher beide Gefahren: die Anarchie und den Absolutismus zu vermeiden im Stande ist. Ew. königlichen Majestät Regierung hat erkannt, dass bis dahin, wo dieser Einklang der Staatsgewalten zu erreichen sein wird, es vor Allem darauf ankommt, in den Schranken der Verfassung und der Gesetze die Rechte der Krone zu wahren, die Wehrkraft Preussens zu erhalten, endlich aber die möglichst unerschütterte Führung der Staatsverwaltung zu sichern. In dieser schweren, aber unabweislichen Aufgabe werden wir die Regierung Ew. königlichen Majestät nach unsern Kräften unterstützen. Wir bitten Gott, dass Er Ew. königlichen Majestät Kraft verleihen wolle, das Scepter mit weiser Hand hoch erhoben zu halten, als das Banner, auf das in den Wogen des Kampfes Alle, welche die Rechtssicherheit und Freiheit unter dem Schutze eines wahren Königthums festgehalten wissen wollen, ihre Blicke richten, um dass sie die Unterschiede ihrer Auffassung einzelner politischer Fragen für den Augenblick vergessend, sich mit festem Muthe und mit der Zuversicht schaaren sollen, dass mit Gottes Hülfe die vorhandene Krisis, wie solche keinem mächtigen, auf seine eigene Kraft hingewiesenen Staate erspart bleiben, nur zum Besten unsers Vaterlandes dienen werde. In tiefster Ehrfurcht ersterben wir Ew. königlichen Majestät allerunterthänigstes gehorsamstes Herrenhaus.

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Antwort des Königs.

Es muss Meinem Herzen wohlthun, in der loyalen Adresse des Herrenhauses, welche Sie Mir verlesen haben, die volle Uebereinstimmung mit Meinen Gesinnungen zu finden.

Ich erkenne mit Ihnen in der Rechtssicherheit und dem gleichen Rechtsschutze für Alle die Grundlage des Staates und aller öffentlichen Verhältnisse, und werde die Wahrung des Rechts, unbeschadet seiner nach den Bedürfnissen des Staates fortschreitenden Entwickelung, stets als Meine erste und heiligste Pflicht betrachten. Wenn an dieser Grundlage in dem Widerstreit der Ansichten, welcher zwischen den Factoren der Gesetzgebung hervorgetreten ist, allseitig festgehalten wird, so darf Ich erwarten, dass die Krisis, auf welche der Schluss Ihrer Adresse hinweist, ihre Lösung zum Wohle des Vaterlandes finden und gleichzeitig das Verständniss der Wege fördern wird, auf welchen unser Verfassungsleben in regelmässiger und gedeihlicher Entwickelung fortschreiten kann. Es wird dies Ziel von Meiner Regierung erstrebt werden, indem sie mit

Preussische Landtagsadressen etc.

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Französische Kammeradressen.

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Preussen, 7. Febr.

Festigkeit auf dem von ihr vertretenen Standpunkte beharrt, aber jeder versöhn- No. 524. lichen Annäherung, welche die Machtstellung Preussens im Auge behält, zugänglich bleibt.

Ich danke dem Herrenhause für die Unterstützung, welche dasselbe Meiner Regierung zugesichert hat, und für die Hingebung und das Vertrauen, von welchen das Haus in der Adresse Mir hat Zeugniss geben wollen.

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No. 525.

FRANKREICH. Adresse des französischen Senats in Antwort auf die kaiserl. Thronrede*) überreicht am 1. Febr. 1863, nebst Erwiederu g des

Kaisers.

Sire, les paroles de Votre Majesté ont été accueillies dans le Sénat,
ainsi que dans la France entière, avec un vif sentiment d'adhésion. Les grands
faits qui se pressent, les progrès qui s'enchaînent dans la période écoulée, mon-
trent ce que peut un pays comme le nôtre, dont les forces sont sagement organi-
sées, et qui marche franchement uni à son Souverain. Après les antagonismes
de systèmes et de partis, qui n'ont que trop fatigué le pays, le souffle puissant
de l'esprit public a ranimé de toutes parts, dans l'oeuvre gouvernementale, le
C'est
sentiment de la confiance réciproque et le besoin d'un concours efficace.
ce courant d'idées qui a permis à Votre Majesté de suivre, avec constance et
sans pas rétrograde, la politique de grandeur morale et d'améliorations matérielles
dont Elle a fait l'exposé au pays. Cet exposé restera gravé dans nos annales;

car il est, de la part du Souverain, un hommage rendu au génie de la France
dont il s'inspire; il est, pour la France, un sujet de reconnaissance envers le
Souverain dont elle est fière. ¶ Fidèle à ce sentiment de confiance, vous avez
voulu, Sire, laisser le Corps législatif arriver au terme légal de son mandat. Une
dissolution prématurée eût été un doute jeté sur les dispositions de la France.
Votre Gouvernement, Sire, est trop fort de la sympathie populaire pour avoir
besoin d'épier l'opportunité passagère de quelques circonstances accidentelles.
Le vote du 10 décembre, et ceux qui l'ont suivi, marquent des points fixes que
ne sauraient faire varier les caprices du hazard, ou des passions perdues dans le
flot national. Le suffrage universel répondra donc à votre appel. Les auxi-
liaires courageux et dévoués de l'Empire se retrouveront pour continuer dans
La logique du peuple est
une troisième période l'oeuvre si bien commencée.
solide comme celle du bon sens. Elle lui dit, ainsi que l'a rappelé Votre Majesté,
le passé répond de l'avenir, et que ce passé est celui d'une société qui, depuis
onze ans, a fait des pas immenses dans toutes les voies qui conduisent au premier
rang. Dans ce glorieux travail, auquel la Constitution nous associe pour la
douzième fois, le Sénat s'est sans cesse inspiré de l'esprit d'ordre qui règne dans
le pays et des intentions libérales qui sont dans le coeur de l'Empereur. Nous
avons prêté notre concours à la France lorsque, dans une vue de réparation
sociale, elle a voulu le rétablissement de la Monarchie et la Dynastie impériale,

que

*) Vergl. Nr. 473.

1863.

No. 525.

Frankreich,

1. Febr.

1863.

No. 525. Nous avons prêté un égal concours à l'Empereur lorsque, dans son désintéresseFrankreich,

1863.

1. Febr. ment éclairé, il a voulu élargir le cercle de la discussion et de la publicité dans les grands corps de l'État, et renoncer à la prérogative des anciens Gouvernements en matière de crédits supplémentaires et extraordinaires. Le Sénat, gardien d'une Constitution fondée sur l'accord du pouvoir qui se modère et de la liberté qui se contient, ne saurait ni reculer devant les sages perfectionnements, ni affaiblir les indispensables garanties. Du reste, jusqu'à ce jour, sa tâche a été facile. Si le pays, instruit par l'expérience, s'effraye des dangers de la licence, le Monarque, animé de l'esprit de l'époque, répudie les excès de l'autorité. A l'heure qu'il est, le Sénat voit le pays tranquille et attendant sans émotion inquiète la marche des évènements. Tel est l'effet du développement des intérêts pacifiques, du refroidissement des questions révolutionnaires dans une société qui n'en a que trop souffert, et des tendances amicales de votre politique extérieure, qui, dans ses rapports avec les cabinets, ne sépare pas les aspirations légitimes des peuples du droit et des traités. Oui, Sire! partout, en France, les opinions s'éclairent et s'apaisent; et l'immense majorité exige dans les discussions, autant que dans les actes de la politique, la mesure, la sagesse et l'impartialité. Sans doute, ¶ parmi les trois expéditions lointaines qu'accompagnent les voeux du pays, et qu'envisage avec espoir l'avenir de la civilisation, celle du Mexique a été, au moment de la retraite des deux puissances nos auxiliaires, l'objet d'une attente perplexe. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'à marcher en avant, et nous nous confions à notre héroïque armée. Quand le drapeau est en face de l'ennemi, quand nos braves soldats ont les regards tournés vers les encouragements de la patrie, il n'y a pas d'autre politique pour un corps délibérant que de leur envoyer les témoignages de son admiration. Plus près de nous, l'Italie, par son attitude, seconde elle-même l'apaisement des craintes, après les avoir fait naître. L'ère des conflits s'éloigne; celle des transactions semble approcher. A Turin, on ne parle plus de Rome; à Rome, on s'occupe de réformes, et le Saint-Père, soutenu par la présence de notre armée, exprime hautement sa reconnaissance pour l'Empereur. Il sait que l'indépendance de l'Italie n'est pas un pacte de la France avec la révolution, et qu'on peut compter sur Votre Majesté alors que l'honneur et les engagements passés ont fait entendre leur voix. ¶ Il serait à désirer que les États-Unis d'Amérique nous permissent des espérances analogues. Mais la guerre civile y poursuit ses ravages, et les projets de conciliation de Votre Majesté ont paru prématurés à deux grandes puissances maritimes de l'Europe. Nous le regrettons; la diplomatie est toujours bien venue à offrir avec désintéressement les conseils de l'humanité. Nous le regrettons d'autant plus que, par suite du trouble que la sécession a jeté dans nos relations commerciales avec l'Amérique, la stagnation du travail est arrivée, dans plusieurs districts manufacturiers, à un état affligeant. Bien que cette crise industrielle ne soit pas comparable, par son intensité, à ce qui se passe ailleurs, elle appelle toute la sollicitude de l'État et des particuliers. La charité privée, bien plus puissante par le modeste concours de tous que par les riches dons de quelques-uns, multiplie ses généreux efforts, et ce serait la calomnier que de douter de son zèle parce qu'elle procède sans faste et sans éclat. De son côté, l'État, par les moyens divers qui sont en son

Frankreich, 1. Febr.

1863.

pouvoir, offre tour à tour le travail et le secours; une loi bienfaisante, votée No. 525. avec un empressement patriotique, ajoutera un crédit spécial aux ressources locales ordinaires et extraordinaires. Ainsi, là où il y a souffrance, l'ouvrier trouvera la sympathie sincère et l'assistance efficace. Il les mérite d'autant plus qu'il garde la dignité dans l'infortune, et que sa résignation est celle du courage et du dévouement. Constatons cependant que cette épreuve est loin d'atteindre tous nos départements et toutes nos industries. En général, le travail est actif et le bien-être en est la récompense. La vitalité de nos forces productives redouble d'énergie par l'extension croissante des débouchés commerciaux; les traités de commerce, dont le Gouvernement de Votre Majesté s'occupe avec sollicitude, communiqueront à ce mouvement une bienfaisante fécondité. ག La richesse publique ferait également un pas notable si la colonisation de l'Algérie parvenait à surmonter les difficultés particulières à cette contrée, où l'intérêt européen et l'intérêt arabe se touchent sans cesse et ne s'assimilent que trop lentement. Le Gouvernement de Votre Majesté a annoncé qu'un projet de sénatusconsulte nous serait présenté sur l'importante matière de la propriété arabe. Nous examinerons, avec le désir de seconder les vues de Votre Majesté, cette mesure, qui rentre dans les termes de la Constitution. Sire, les documents émanés des divers départements ministériels et communiqués au Sénat nous ont paru porter la lumière sur toutes les branches de l'administration de l'Empire, et vos ministres sans portefeuille se sont empressés d'y joindre tous les éclaircissements de nature à édifier les commissaires du Sénat. Nous en remercions Votre Majesté. Dans une machine aussi vaste que l'administration française, il n'est pas impossible de trouver quelque irrégularité accidentelle dans le jeu de certains ressorts. Mais l'ensemble est excellent. D'ailleurs, nos lois sont ainsi faites qu'en toute matière le recours est placé à côté de la plainte, et le redressement à côté du grief. C'est pour étendre ce caractère équitable et libéral de l'administration que Votre Majesté a voulu que les instances portées devant les conseils de préfecture, en matière contentieuse, fussent contradictoires et publiques. Fortifier dans une institution le sentiment du droit, c'est y enraciner l'habitude de la justice, du devoir et de la modération. ¶ Sire, après la session actuelle, une période nouvelle commencera avec un Corps législatif retrempé dans les suffrages de la nation. Quelle que soit l'étendue actuelle de nos horizons, des perspectives plus vastes nous attendent encore! La France n'a pas l'habitude de sommeiller dans une stérile inertie. Ce grand pays qui a mis son courage dans la guerre, sa merveilleuse intelligence dans les travaux de la paix, son admirable bon sens dans ses directions politiques, redoublera d'efforts pour atteindre les destinées progressives que lui signale Votre Majesté! L'Empire, consolidé par le temps, consacré par les sympathies de l'Europe, et porté par l'affection du peuple, ne manquera pas à ses promesses; la France, d'accord avec lui, ne manquera pas à sa mission.

No. 525. Frankreich, 1. Febr.

1863.

No. 526. Frankreich,

1863.

Antwort des Kaisers.

Je reçois avec reconnaissance l'adresse du Sénat. L'approbation qu'elle donne à ma politique et les expressions de dévouement qu'elle renferme me touchent vivement. L'unanimité du vote m'a causé une profonde satisfaction, parce qu'elle témoigne d'un accord qui ne peut amener que d'heureux résultats. ¶Recevez donc mes remerciments pour avoir été l'éloquent interprète des sentiments d'une assemblée que vous présidez si dignement.

FRANKREICH.

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No. 526.

Antwortsadresse des Corps législatif auf die Thronrede, durch eine Deputation überreicht am 14. Febr. 1863, nebst Erwiederung

des Kaisers.

Le

Sire, Votre Majesté a jugé le concours de la Chambre actuelle assez 14. Febr. utile à l'ordre et à la bonne direction des affaires du pays pour la conserver jusqu'à la fin de la législature; ce témoignage de confiance nous honore. calme qui permet à la Constitution de fonctionner avec cette régularité est la plus grande preuve de la sagesse des pouvoirs publics et le signe le plus éclatant de leur force. Dans le coup d'oeil rétrospectif jeté sur ces cinq dernières années, vous rappelez, en nous y associant, tous les grands traits de votre politique. Caractérisée au dehors par une loyauté constante, au dedans elle s'est proposé pour but d'effacer par l'amnistie la trace de nos luttes civiles, de créer la prospérité par les grands travaux publics, de fortifier les institutions par la liberté, et d'assurer l'économie dans les finances par l'abandon spontané de l'une de vos prérogatives. Vous nous accordez ainsi un reflet de votre popularité et une part dans les sentiments que le pays vous a voués. Votre Majesté avait concerté l'expédition du Mexique avec deux grandes puissances dont la coopération aurait eu sans nul doute pour effet de diminuer les efforts de la France. Resté seul à poursuivre une satisfaction nécessaire, vous avez eu raison de penser, Sire, que le Corps législatif n'hésiterait pas à vous seconder. Nous espérons la fin heureuse et prochaine de cette guerre, dans laquelle notre armée et notre marine donnent de nouvelles preuves de leur constance et de leur courage, et nous souhaitons qu'il en puisse sortir librement un gouvernement stable, respectant les lois et les traités et demeurant l'allié de la France. Nous sommes profondément affligés de la prolongation de la lutte aux États-Unis et du caractère qu'elle a pris. Nos sentiments d'humanité en sont plus affectés que ceux de nos intérêts. Nous regrettons que votre voix bienveillante et désintéressée n'ait pas été écoutée par les grandes puissances, et nous faisons des voeux pour que les Américains reculent bientôt d'eux mêmes devant les maux qu'ils causent. Nous ne saurions désirer l'épuisement d'un pays qui avait su jusqu'ici user de la liberté au profit du travail et de la civilisation. Le Corps législatif vous approuve de tenir d'une main ferme la balance égale entre les grands intérêts qui s'agitent en Italie. Vous avez soutenu les Italiens sans pactiser avec la révolution; vous n'avez pas cessé de protéger l'indépendance du Saint-Père, en

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