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No. 725.

No. 725.

Italien,

1863.

ITALIEN.

Min. d. Ausw. an den königl. Gesandten in St. Petersburg.
Weitere Auslassung über die polnische Frage.

Turin, 22 mai, 1863.

Monsieur le ministre, Le comte Stackelberg est venu hier me donner 22. Mai lecture et copie de la dépêche que le prince Gortchacow lui a adressée le 1er mai*), en réponse à celle que j'ai eu l'honneur de vous transmettre à la date du 23 avril **). ¶ Le ministre de Russie me donna en outre communication officielle des réponses que le Gouvernement russe a adressées aux Gouvernements de France et d'Angleterre, et il se rapporte à ces documents pour les explications qu'il a été chargé de nous donner au sujet de la réponse que le prince Gortchacow nous a faite. Comme le prince Gortchacow le fait si justement remarquer, l'Italie a une longue et douloureuse expérience des révolutions. Elle a appris à cette école que les agitations ne peuvent être réprimées qu'en renforçant l'autorité morale du principe monarchique et qu'en tenant compte des besoins permanents et des aspirations légitimes des peuples. En rappelant les vastes réformes que S. M. l'empereur Alexandre II a déjà effectuées et en faisant appel à sa sage initiative, le Gouvernement italien s'est placé au point de vue que lui ont recommandé sa propre expérience et ses principes politiques, en même temps que le respect des principes et des intérêts de la Russie, si justement réclamés par le prince Gortchacow. Les intérêts de la Russie ne peuvent point exiger que la Pologne continue d'être pour l'Europe un motif de graves inquiétudes, et il ne saurait plus y avoir une grande divergence de principe entre les nations civilisées au sujet de la nécessité d'unir les peuples à leurs Gouvernements avant tout par des liens moraux. ¶ Le Gouvernement de S. M. le roi d'Italie voit donc avec regret que le prince Gortchacow cite le manifeste impérial du 31 mars de façon à laisser subsister les droits comme si dans la pensée du Gouvernement russe ce manifeste contenait tous les éléments pour résoudre la question qui préoccupe l'Europe en ce moment. Le Gouvernement de Sa Majesté, d'accord sur ce point aussi avec les Puissances amies et alliées, est d'avis que pour remédier aux maux de la Pologne il est nécessaire, comme j'ai eu l'honneur de vous le dire dans une note, d'adopter un système propre à en faire disparaître les causes. Veuillez, monsieur le ministre, conformer votre langage à ces instructions et agréer, etc.

A M. le Marquis Pepoli, St-Pétersbourg.

Venosta.

*) Nro. 718.

**) Nro. 717.

No. 726.

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OLDENBURG. - Min. d. Ausw. an den kaiserl. französ. Gesandten in Hamburg. Antwort auf die Aufforderung Frankreichs zur Unterstützung

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der diplomatischen Action in St. Petersburg.

Oldenbourg, 1 mai, 1863.

1. Mai

1863.

M. le Ministre, j'ai l'honneur d'accuser réception de votre office du 21 No. 726. Oldenburg, avril et des deux pièces y jointes. V. Exc. a présumé avec raison que les documents dont elle a bien voulu nous donner connaissance, devaient exciter toute l'attention du Gouvernement grand-ducal. ¶ Quelque flatté que je sois de ce que le Cabinet impérial ait bien voulu engager mon souverain à prendre part aux démarches que les grandes Puissances se disposent à faire auprès du Cabinet russe concernant la question polonaise, je me vois avec peine obligé d'exprimer mes vifs regrets de ne pouvoir tomber d'accord avec les vues que le Gouvernement impérial vient de nous communiquer. Certes, les relations de parenté avec la famille impériale de Russie, auxquelles M. le Ministre des affaires étrangères fait allusion avec justice, ne seraient point un obstacle d'intervenir auprès du Cabinet russe en faveur de la nation polonaise, si le sentiment du Cabinet impérial français était partagé par nous. Au surplus mon Gouvernement a toujours cru devoir maintenir le principe qui convient surtout aux États secondaires, de ne jamais se préoccuper des affaires intérieures d'un État étranger, qui ne le touche pas de près. Agréez, etc.

A M. de Cintrat, Hambourg.

de Rössing.

No. 727.

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Ableh

SACHSEN. Min. d. Ausw. an d. königl. Gesandten in Paris.
nung einer Betheiligung an der diplomatischen Action in St. Peters-

burg.

Dresde, ce 3 mai, 1863.

Vous n'ignorez pas, Monsieur, que les Gouvernements d'Autriche, de France et de Grande-Bretagne se sont concertés pour transmettre à leurs représentants à St.-Pétersbourg des dépêches ayant pour but de recommander à l'appréciation du Gouvernement de S. M. l'Empereur de toutes les Russies les réflexions que leur ont suggérées les évenements de Pologne. Ces documents qui, vous le savez, se trouvent avoir été rédigés différemment, mais portés simultanément à la connaissance du Cabinet de St.-Pétersbourg, nous ont été communiqués par les trois Gouvernements. Cependant, tandis que le Cabinet de Vienne s'est borné à nous faire connaître le texte de sa dépêche, les Ministres de France et de Grande-Bretagne accrédités auprès du Roi, n. a. M., ont exprimé

Staatsarchiv IV. 1863.

26

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Sachsen,

3. Mai 1863.

No. 727. en même temps le désir que le Gouvernement du Roi adresse à la Cour de Russie une communication analogue. Tout en m'empressant de rendre justice aux intentions qui ont dicté la démarche faite par les trois grandes Puissances auprès du Gouvernement Impérial de Russie et qui ont inspiré au Gouvernement de S. M. l'Empereur des Français la pensée qu'une manifestation unanime de tous les Cabinets de l'Europe contribuerait à en hâter le succès, je ne me suis pas fait faute d'appeler l'attention de Mr. le Baron Forth-Rouen sur quelques considérations me paraissant de nature à devoir peser dans la résolution que nous allions prendre. Il est en effet difficile pour le Gouvernement du Roi d'oublier que la position de la Saxe, quoique État souverain, ne l'autorise guère à entrer avec le Gouvernement Impérial de Russie en discussion sur les questions éminemment graves, qui font l'objet des dépêches adressées aux représentants des trois Puissances à St.-Pétersbourg. Ce scrupule acquiert une force nouvelle par les devoirs fédéraux qui nous sont imposés. Il est permis d'espérer, et nous y comptons avec une confiance entière, que la haute sagesse de S. M. l'Empereur de Russie aussi bien que celle des autres Souverains saura prévenir des éventualités en présence desquelles la Confédération germanique pourrait être appelée à se prononcer. Toutefois une pareille conjoncture n'étant pas en dehors de toute possibilité, il serait contraire à nos traditions d'anticiper en quelque sorte sur les débats qui un jour peuvent s'ouvrir à la diète. Nous devons enfin ne pas perdre de vue que nous nous trouvons en particulier dans des rapports de confédérés avec l'une des Puissances ayant pris part à la démarche commune et que la Cour d'Autriche, dont la dépêche n'est point identique avec celles des Cours de France et de Grande-Bretagne, n'a pas jugé à propos de nous demander notre concours. ¶ Voilà certes des réflexions qui dénotent plutôt un examen consciencieux de la question à notre point de vue qu'une répugnance à nous associer à des actes dont nous aimons à reconnaître le but utile. Le Gouvernement de S. M. l'Empereur des Français, nous n'en doutons pas, saura les apprécier, il comprendra que notre action devrait nécessairement se borner à exprimer le voeu par lequel se termine la dépêche adressée à Mr. l'Ambassadeur de France à St.-Pétersbourg, et qui tend à voir la Pologne placée dans les conditions d'une paix durable. Ce voeu nous le partageons avec d'autant plus de sincérité que nous le savons être celui de S. M. l'Empereur Alexandre et que la sollicitude constante de S. M. pour ses sujets polonais ne saurait avoir d'autre but. C'est aussi dans ces limites qu'une manifestation semblerait au Gouvernement du Roi permise à la fois et utile. Je dois cependant me håter d'ajouter que peu de jours après que Mr. le Ministre de France m'eut fait la communication dont je viens de vous entretenir, le Cabinet de St.-Pétersbourg, informé de la démarche faite par le Gouvernement Impérial de France auprès des Cours Allemandes, nous a prévenu par le télégraphe que sa réponse aux dépêches précitées des trois Puissances ne tarderait pas à être connue en nous demandant comme acte d'équité d'attendre cette communication avant que de prendre une décision. Le Gouvernement de S. M. l'Empereur des Français jugera qu'en présence d'une pareille ouverture il y avait pour nous devoir non seulement de courtoisie, mais encore de convenance d'en tenir compte, il nous approuvera,

Sachsen, 3. Mai

1863.

j'en suis sûr, de nous être abstenu d'une démarche qui prenant dès lors un No. 727. caractère blessant, n'avait d'autre chance que de compromettre le but même qu'on se propose d'atteindre. La réponse de la Russie se trouve en ce moment entre les mains des trois grands Cabinets. Sans en connaître encore la teneur nous avons tout lieu d'espérer qu'elle offrira à leur esprit conciliant plus d'un point de départ pour faciliter au Gouvernement Impérial de Russie l'accomplissement d'une grande et noble tâche. Veuillez, Monsieur, donner lecture de ma présente dépêche à Mr. Drouyn de Lhuys et en recommander le contenu à sa bienveillante attention.

A M. de Seebach, Paris.

Beust.

VEREINIGTE STAATEN.
Staaten in Paris.

No. 728.

Staatssecr. d. Ausw. an d. Gesandt. der Vereinigten
Ablehnung einer Betheiligung an der diplomatischen
Action gegen Russland.

Washington, May 11th, 1863, no 342.

M. Mercier has read to me, and at my request has left with me a copy of an instruction under date of the 23 April last, which he has received from M. Drouyn de Lhuys and which relates to exciting and interesting events in Poland, that are now engaging the serious attention of the principal States in Western Europe. M. Mercier has at the same time favoured me with a copy of an instruction relating to the same events, which has been transmitted by M. Drouyn de Lhuys to the ambassador of France at St. Petersburgh. We learn from the first of these papers that the proceeding which has thus been adopted at Paris, with a view to the exercice of a moral influence with the Emperor of Russia, has received the approbation and concurrence of the court of Vienna and the cabinet at London; and that the Emperor of the French, justly appreciating at one and the same time our historical sympathy with the Poles and our ancient friendship with Russia, would be gratified with a cooperation in that important proceeding by the Government of the United States. Having taken the instructions of the President, I am now to communicate our views upon the subject for the information of M. Drouyn de Lhuys. This Government is profoundly and agreeably impressed with the consideration which the Emperor has manifested towards the United States by inviting their concurrence in a proceeding having for its object the double interests of public order and humanity. Nor is it less favorably impressed with the sentiments and the prudential considerations which the Emperor has, in so becoming a manner, expressed to the court of St. Petersburgh. They are such only as appeal to the just emotions and best sympathies of mankind. The enlightened and humane character of the Emperor of Russia so recently illustrated by the enfranchisement of a large mass of the Russian people from hereditary bondage, and the establishment of an

No. 728. Vereinigte Staaten,

11. Mai

1863.

11. Mai

1863.

No. 728. impartial and effective administration of justice throughout his dominions, Vereinigte Staaten, warrants a belief that the appeal will be received and responded to by him with all the favour that is consistent with the general welfare of the great State over which he presides with such eminent wisdom and moderation. Notwithstanding, however, the favor with which we thus regard the suggestion of the Emperor of the French, this Government finds an insuperable difficulty in the way of an active cooperation with the Governments of France, Austria and Great Britain, to which it is thus invited. Founding our institutions upon the basis of the rights of man, the builders of our republic came all at once to be regarded as potitical reformers, and it soon became manifest that revolutionists in every country hailed them in that character, and looked to the United States for effective sympathy, if not for active support and patronage. Our invaluable constitution had hardly been established, when it became necessary for the Government of the United States to consider to what extent we could with propriety, safety and beneficience intervene either by alliance or concerted action, with friendly powers or otherwise, in the political affairs of foreign States. An urgent appeal for such aid and sympathy was made in behalf of France; and that appeal was sanctioned and enforced by the treaty then existing of mutual alliance and defense: a treaty without which, it may even be confessed to the honor of France, our own sovereignty and independence could not have been so easily secured. So deeply did this appeal touch the heart of the American people that only the deference they cherished to the father of our country, who was then at the fullness of his unapproachable moral greatness, reconciled them to the stern decision, that in view of the location of this republic, the character, habits and sentiments of its constituent parts and especially its complex and very popular and unique constitution, the American people must be content to recommend the cause of human progress by the wisdom with which they should exercise the power of self-government, forbearing at all times and in every way from foreign alliance, intervention and interference. It is true that Washington thought a time might come, when our institutions being firmly consolidated and working with complete success, we might safely and perhaps beneficially take part in the consultations held by foreign states for the common advantage of the nations. Since that period, occasions have frequently happened which presented seductions to a departure from what, superficially viewed, seemed a course of isolation and indifference. It is scarcely necessary to recur to them. One was an invitation to a congress of newly emancipated Spanish American states. Another an urgent appeal to aid Hungary in a revolution aiming at the restoration of her ancient and illustrious independence; another the joint project guaranteeing Cuba to Spain, with France and Great Britain; and more recently an invitation to a cooperative demonstration with Spain, France and Great-Britain in Mexico; and later still suggestions by some of the Spanish American states, for a common council of the republican states, situated upon the American continent. These suggestions were successively disallowed by the Government, and its decision was approved in each case by the deliberate judgment of the American people. Our policy of non-intervention, straight,

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