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No. 718.

RUSSLAND. Min. d. Ausw. an d. kaiserl. Gesandten in Turin.

auf die vorstehende italienische Depesche.

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St-Pétersbourg, le 19 avril / 1 mai, 1863.

M. le marquis Pepoli m'a remis, d'ordre du Gouvernement, la copie d'une dépêche de M. le vicomte Venosta, que Votre Excellence trouvera ci-jointe. ¶ M. le ministre des affaires étrangères d'Italie y exprime des sentiments de sympathie pour les réformes entreprises par notre Auguste Maître, et le désir d'entretenir avec nous des relations de confiance et d'amitié. Mais l'intérêt que l'opinion publique en Italie prend aux troubles actuels du royaume de Pologne, et la conviction du contre-coup que ces événements peuvent avoir pour le repos de l'Europe, l'engagent à témoigner en même temps le voeu, que S. M. l'Empereur adopte, dans sa sagesse, un système de nature à supprimer les causes de ces crises périodiques. Notre Auguste Maître a accueilli avec plaisir les expressions amicales contenues dans la dépêche de M. le vicomte Venosta. Elles répondent aux sentiments de bienveillance dont il constate lui-même que la Russie a donné à l'Italie des preuves sérieuses. ¶ Quant au voeu qu'il exprime au sujet du royaume de Pologne, le Gouvernement italien a assez d'expérience des troubles politiques pour ne pas ignorer que la révolution impose aux Gouvernements, chargés de fonder une paix durable, une tâche d'autant plus difficile qu'elle recrute constamment au dehors les forces employées au renversement de l'ordre. M. le vicomte Venosta reconnaîtra certainement que le repos et le bienêtre du royaume de Pologne n'ont pas moins de droits à la sollicitude de Sa Majesté l'Empereur et de la Russie, que de titres à l'intérêt de l'Europe. Mais le respect que M. le ministre des affaires étrangères d'Italie professe pour les principes sur lesquels repose le royaume d'Italie et pour les sentiments de l'opinion publique dont il se fait l'organe, ne nous permet pas de douter qu'il ne reconnaisse également que, dans la tâche réservée à notre Auguste Maître, Sa Majesté a le devoir de s'inspirer des intérêts et des principes sur lesquels repose l'empire russe et des sentiments de l'opinion publique en Russie. Manifeste du 31 mars a suffisamment fait connaître les vues de Sa Majesté envers ses sujets polonais pour que je n'aie pas besoin de revenir sur les gages qu'elles offrent au bien-être du royaume et au repos de l'Europe. Veuillez remettre copie de la présente dépêche à M. le Vicomte Venosta. ¶ Recevez, etc.

A M. le Comte Stackelberg, Turin.

Au reste, le

Gortchacow.

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No. 719.

Niederlande,

1863.

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No. 719,

Min. d. Ausw. an d. kön. Gesandten in St. Petersburg.
Die polnische Angelegenheit betr.

Monsieur le baron,

La Haye, le 28 avril, 1863.

Les événements qui se passent actuellement en 28. April Pologne ont ému l'Europe entière. Plusieurs Gouvernements, dans la crainte de complications plus graves, se sont adressés au Gouvernement de S. M. l'Empereur Alexandre et en ont appelé à la magnanimité et à l'amour du bien dont Sa Majesté a donné des témoignages si éclatants pendant toute la durée de son règne. Le Gouvernement de S. M. le roi des Pays-Bas a reçu communication des notes qui ont été remises, à cet effet, à S. Exc. M. le prince Gortchacow par les représentants des cours de France et de la Grande-Bretagne, et il a la conviction qu'elles n'ont été dictées que par l'intérêt que doit inspirer à tout Gouvernement, ami la prospérité du règne de S. M. l'Empereur Alexandre.

No. 720. Russland, 15. Mai 1863.

Les relations d'amitié qui heureusement ont toujours existé entre le Cabinet de St-Pétersbourg et celui de la Haye nous imposent le devoir de donner suite à l'invitation des Cabinets de Paris et de Londres, à communiquer à celui de S. M. l'Empereur les vues du Gouvernement des Pays-Bas sur les événements douloureux auxquels s'intéresse l'humanité tout entière. Nous croyons ne pouvoir mieux exposer notre manière de voir qu'en nous associant aux idées que suggère au Gouvernement de Sa Majesté l'empereur des Français l'état de choses en Pologne, et nous basant sur l'esprit de conciliation qui nous anime, nous aimons à croire que cette démarche sera pleinement appréciée par le Gouvernement de Sa Majesté l'Empereur Alexandre. ག Le Cabinet de la Haye n'a pas cru devoir différer cette communication qui n'est qu'une nouvelle preuve des bonnes relations entre les deux cours. La bienveillance reconnue de S. M. l'Empereur Alexandre nous donne la certitude que ces considérations seront agréables au Cabinet de St-Pétersbourg au moment de prendre les mesures que, dans sa haute sagesse, Sa Majesté jugera nécessaires pour assurer le bonheur et la prospérité de ses sujets. ¶Veuillez donner lecture de cette dépêche à S. Exc. M. le prince Gortchacow, et au besoin en remettre une copie. ¶ Agréez, etc.

RUSSLAND.

van der Maesen de Sombreff.

A M. le Baron Gevers, St.-Pétersbourg.

No. 720.

Min. d. Ausw. and. kais. Gesandten im Haag. -Antwort auf die vorstehende holländische Depesche.

St-Pétersbourg, le 3/15 mai, 1863.

M. le baron Gevers m'a donné communication de la dépêche ci-jointe en copie de M. van der Maesen. Le Gouvernement de S. M. le roi des PaysBas y exprime la conviction que les démarches faites auprès du Cabinet impérial au sujet de la situation présente du royaume de Pologne sont dictées par l'intérêt

que doit inspirer à tout Gouvernement ami la prospérité du règne de S. M. l'Empereur. C'est dans ces sentiments que le Cabinet de la Haye croit donner, en s'y associant, une nouvelle preuve des bonnes relations existantes entre les deux cours. ¶ Nous ne voulons pas rechercher si, au moment où la sollicitude de notre auguste maître se porte sur les mesures que Sa Majesté juge, nécessaires pour le bien-être et la prospérité de Ses sujets, les voeux qui Lui sont exprimés ont une utilité pratique et s'ils ne sont pas de nature à entretenir parmi les agitateurs du Royaume de Pologne des espérances et des illusions préjudiciables au prompt rétablissement de la tranquillité dans ce pays. Nous ne voulons voir dans l'expression de ces voeux que la bonne intention qui les inspire, et c'est à ce titre que le Cabinet impérial les accueille dans le même esprit amical qui les a dictés. ¶ Votre Excellence voudra bien en donner l'assurance à M. van der Maesen, en lui donnant lecture de la présente dépêche. ¶ Recevez, etc.

A M. Mansourow, etc., La Haye.

Gortchacow.

No. 720.

Russland,

15. Mai

1863.

No. 721.

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Min. d. Ausw. an d. kön. Gesandt. in St. Petersburg.
Insurrection in Polen betr.

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Copenhague, le 8 mai, 1863.

Dänemark, 8. Mai

1863.

Monsieur le baron, grâce à la solidarité qui relie tous les jours plus No. 721. intimement les peuples et les Gouvernements de l'Europe, les déplorables événements de la Pologne ont dans tous les États profondément remué les esprits et donné de graves préoccupations aux Gouvernements. Partout l'on forme des voeux pour qu'il soit mis un terme au regrettable état de choses qui tend à élever une barrière entre les Polonais et leur souverain, et la plupart des cours européennes ont cru de leur devoir de faire entendre à ce sujet des conseils et des représentations au Gouvernement de l'Empereur. Si le Gouvernement du roi vient aujourd'hui à son tour exprimer ses voeux et témoigner son intérêt pour le bonheur et la prospérité de l'empire russe dans tous les territoires qui se trouvent réunis sous le sceptre de l'Empereur, c'est avant tout parce qu'il se rappelle combien de fois le Danemark a pu constater l'intérêt que le Gouvernement impérial lui portait et se féliciter de l'efficacité que le pouvoir bien assis de la Russie donnait nécessairement aux manifestations de cet intérêt. Mais à cette considération s'en joint une autre non moins grave et aussi puissante sur l'esprit du Gouvernement du roi. Il ne se dissimule pas les éventualités qui pourraient résulter de la prolongation de l'état actuel des choses en Pologne; il prévoit que de grands dangers menaceraient non-seulement les Puissances de premier ordre, dont les déterminations peuvent ne dépendre que de leur propre appréciation de ce qu'exigent leurs intérêts, mais encore les États secondaires, qui eux aussi ressentiraient de maintes manières le funeste contre-coup d'une grande commotion; il comprend enfin que parmi ces États le Danemark ne serait pas le moins exposé à courir des chances funestes. Je prie Votre Excellence de présenter

Dänemark,

1863.

No. 721. ces considérations à M. le prince Gortchacow, et de se faire en même temps 8. Mai l'interprète des voeux que forme le Gouvernement du roi dans cette occurrence. Vous prierez le prince de croire qu'il n'y a pas un souverain en Europe qui puisse désirer plus vivement et plus sincèrement que le roi de Danemark de voir la Pologne déposer les armes devant la générosité de l'Empereur et rentrer dans la voie d'un développement tranquille et fécond. Le même esprit qui a déjà suggéré au souverain d'entreprendre de grandes réformes en Russie, réformes dont la conception était aussi noble que l'exécution en a été énergique, ne manquerait pas alors, j'en suis convaincu, de créer au Gouvernement impérial de puissants titres à la reconnaissance de ses sujets polonais. J'ai l'honneur, etc.

No. 722. Russland,

1863.

A M. le Baron de Plessen, St.-Pétersbourg.

No. 722.

Hall.

RUSSLAND. Min. d. Ausw. an d. kais. Gesandt. in Kopenhagen. Antwort auf die vorstehende dänische Depesche.

St-Pétersbourg, le 3/15 mai, 1863.

Je viens de recevoir de M. le baron de Plessen communication d'une 15. Mai dépêche de M. Hall que je joins ci-près en copie. Nous apprécions l'intérêt que le Cabinet de Copenhague témoigne pour la prospérité de l'empire russe, et surtout le voeu exprimé au nom de Sa Majesté le roi de voir la Pologne déposer les armes devant la générosité de notre auguste maître et rentrer dans la voie d'un développement tranquille et fécond. ¶ Tel est aussi le plus cher désir de l'Empereur. Nous comprenons la sollicitude qu'inspire au Cabinet de Copenhague le maintien de la paix de l'Europe. Il peut être certain que les périls qui pourraient la menacer ne viendront pas de notre part. Recevez, etc.

No. 723. Russland, 20. Mai

1863.

RUSSLAND.

A M. le Baron Nicolay, Copenhague.

No. 723.

Gortchacow.

Antwort

Min. d. Ausw. an d. kais. Gesandt. in Lissabon. auf eine vom portugiesischen Gesandt. in St. Petersburg vorgelesene Depesche über die polnische Angelegenheit.

-

St-Pétersbourg, le 8/20 mai, 1863.

M. le ministre de Portugal a été chargé par son Gouvernement de me donner lecture d'une dépêche de M. le marquis de Loulé, relative à la situation actuelle du royaume de Pologne. Cette pièce est conçue en termes analogues aux dépêches qui nous ont été récemment communiquées sur le même sujet et plus particulièrement à celle du Gouvernement de Sa Majesté Britannique du 10 avril. J'ai répondu à M. le vicomte de Moira que S. M. le roi de Portugal pouvait être bien persuadé que personne en Europe ne prenait plus à coeur que l'Empereur notre auguste maître le sort du royaume de Pologne et ne désirait

Russland,

20. Mai

1863

plus vivement voir ce pays rentrer dans les conditions de paix et de repos No. 723. indispensables au progrès régulier que la sollicitude de Sa Majesté lui prépare comme à toutes les parties de son empire; mais que cette tâche nous était rendue plus difficile par les encouragements et les excitations que les perturbateurs du repos public en Pologne reçoivent continuellement du dehors. ¶¶ J'ai ajouté que l'Empereur était néanmoins décidé à y persévérer, et que Sa Majesté n'avait pas besoin de puiser ses inspirations à cet égard ailleurs que dans les sentiments de son coeur et la conscience de ses devoirs de souverain. Veuillez faire part de ces observations à M. le ministre des affaires étrangères en lui donnant lecture de la présente dépêche. Recevez, etc.

A M. Ozerow, etc., Lisbonne.

Gortchacow.

No. 724.

GROSSBRITANNIEN. — Min. d. Ausw. an d. kön. Botschafter in St. Petersburg.
Die russische Antwort auf die englische Depesche vom 10. April

betreffend.

Foreign Office, May 2, 1863.

My Lord,

Gross

2. Mai 1863.

Baron Brunnow came to me this morning, and before No. 724. giving me a copy of the despatch of his Government*) in answer to mine to britannien, your Excellency of the 10th April **), said to me in substance what follows: ,,You have declared to me that the step which Lord Napier was instructed to take was taken with a pacific intention. The Imperial Cabinet has received your despatch in a similar spirit of peace and of conciliation. ¶ You have told me that the representation you have made is founded upon the basis of the stipulations of the Treaty of Vienna of 1815. ¶The Imperial Cabinet, on its part, accepts this basis. The Imperial Cabinet is ready to enter upon an exchange of ideas upon the ground and within the limits of the Treaties of 1815." ག I inclose a copy of the communication of Prince Gortchakoff. ¶ I shall, in another and a later despatch, furnish you with the views of Her Majesty's Government upon the contents of that communication. ¶ I am, &c.

Russell.

To Lord Napier, St. Petersburgh.

*) Nro. 709.

**) No. 708.

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