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<< Mais il est nécessaire que la Société sache exactement quelle était la situation de ses finances au moment où je suis entré en fonctions.

« Les recettes du quatrième trimestre 1898 sont de

3567 fr. 75

« Les dépenses du même trimestre (comprenant les frais d'impression des Mémoires et Bulletin de 1896, et des Mettensia, II, 1er fascicule) s'élèvent à .

<< Il restait en caisse, au 31 décembre 1898 :

« En dépôt, à la Caisse d'Épargne

« En caisse, chez le trésorier.

« Total.

6637 fr. 64

7024 fr. 12

2985 37

10009 fr. 49

« La Société possède en outre les titres suivants :

<< 24 obligations Paris-Lyon-Méditerranée (fusion ancienne; en un titre nominatif);

« 666 francs de rente 3 % sur l'État (en un titre nominatif);

« 2890 francs de rente 3 % sur l'État (en un titre nominatif; legs Prost);

« 43 francs 3 1/2 % (en titres au porteur). »

Le baron de Baye, membre résidant, fait la communication suivante :

« Presque toutes les populations du Caucase ont l'habitude de faire des offrandes ayant un caractère religieux et de les déposer dans des édicules vénérés et consacrés à cet usage. Une telle pratique se retrouve chez les Mahometans antérieurement Chrétiens, chez les Chrétiens, souvent conservateurs de traditions païennes, et surtout chez des montagnards pratiquement païens, bien qu'ils soient comptés comme Chrétiens. Il y aurait des choses intéressantes à vous dire à ce sujet, mais je crains de sortir du domaine de l'archéologie.

« Le but de cette communication est de signaler l'existence en Géorgie d'une quantité de très petites chapelles, modestes, rarement ornées, souvent délabrées, parfois en ruine, probablement très anciennes, mais dans tous les cas

très vénérées. Les paysans s'y rendent en pèlerinage à des dates déterminées.

« Je ne ferai pas aujourd'hui une étude détaillée de ces sanctuaires. Ils pourraient fournir les éléments de curieuses collections archéologiques et ethnographiques s'il était permis de toucher aux offrandes, aux ex-voto qui souvent s'y trouvent accumulés. Ces objets sont variés; il en est même qui ont un caractère païen plutôt que chrétien. Il y avait certaines figurations préférées que l'on retrouve plus spécialement. Si elles ne sont pas toujours anciennes, elles reproduisent ou plutôt elles perpétuent un type adopté.

« Telle est cette petite plaquette en fer représentant une

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Ex-voto recueilli dans une chapelle en ruine à Gori.

tête barbue. J'ai pu me la procurer non sans difficulté; elle en accompagnait plusieurs autres semblables, pendues à une grande croix en fer. Cette croix, entourée d'une profu

sion d'offrandes, se trouvait dans la niche d'une chapelle ruinée située à Gori, dans la partie de la ville qui s'étend au pied des murailles de la forteresse. Gori est la principale ville de la Karthalinie fondée vers le XIe siècle. »

En terminant, le baron J. de Baye fait circuler quelques photographies propres à donner une idée de la chapelle en question, considérée comme très ancienne, mais au sujet de laquelle il lui a été impossible de recueillir un document précis.

M. Ernest Petit, associé correspondant national, donne communication de quelques documents servant à prouver qu'aux XIIIe et XIVe siècles les familles féodales, portant l'écu de Bourgogne ancien, n'appartenaient pas forcément à la maison ducale, dont la descendance est bien connue. L'écu des ducs de Bourgogne était porté par tous les officiers du duché, de même qu'en Franche-Comté, et aux mêmes siècles, les officiers du comté portaient l'écu à la bande des Chalon, qui furent, pendant une assez longue période, les souverains de cette province.

M. Héron de Villefosse, membre honoraire, présente à la Société, au nom de M. le docteur Ricochon, de Champdeniers (Deux-Sèvres), un essai de reconstitution de l'inscription gauloise de Coligny. Le point important à constater, c'est que M. le docteur Ricochon est arrivé, comme MM. Dissard et Espérandieu, et indépendamment d'eux, à constater que les petits fragments de bronze recueillis à Coligny ne pouvaient appartenir qu'à une seule table et non pas à deux comme on l'avait cru tout d'abord. La planche sur laquelle M. le docteur Ricochon a consigné le résultat de ses efforts patients est accompagnée d'un mémoire contenant des observations justes et ingénieuses.

M. Héron de Villefosse communique ensuite, de la part de notre confrère M. Arthur Engel, actuellement à Séville, la photographie d'un objet intéressant appartenant à M. Antonio Gonzalez, ingénieur des mines à Séville.

C'est un seau en bronze, de forme arrondie, ayant appartenu à une noria romaine placée au fond d'une mine à Sotiel-Coronado, province de Huelva (Espagne). Haut. 0–30; larg. maxima 0m33; poids 3370 grammes.

Sur le rebord intérieur de cet objet on remarque l'inscription suivante :

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L'objet appartenait à L. Vibius Amarantus. Il pesait, étant neuf, 3929 grammes. Il a donc perdu environ 550 grammes depuis l'antiquité.

M. Prou, bibliothécaire-archiviste, propose à la Société de donner à une bibliothèque publique certaines séries de publications qui ne rentrent pas dans les études de la Compagnie et qui encombrent les rayons de la bibliothèque, d'ailleurs trop à l'étroit.

L'examen de cette proposition est renvoyé à l'une des prochaines séances.

Séance du 1er Février.

Présidence de M. E. MOLINIER, président.

Ouvrages offerts:

DUVAL (Louis). Papeteries et imprimeries du département de la Creuse (1529-1898). Guéret, 1898, in-8o.

LESPINASSE (R. DE). Chartes nivernaises du comte de Chastellux. Nevers, 1896, in-8°.

LHOMEL (Georges DE). La ruine de Montreuil-sur-Mer par les Impériaux le 6 juillet 1537. Paris, in-8°. (Extrait de la Revue septentrionale.)

Correspondance.

M. Joseph Buche écrit pour remercier la Compagnie de l'avoir élu associé correspondant national à Bourg.

Travaux.

Au nom de la commission nommée à cet effet, M. Babelon, membre résidant, lit un rapport favorable sur la candidature, proposée par la Commission administrative, de Mme la duchesse d'Albe au titre de correspondant étranger honoraire. On procède au scrutin, et, Mme la duchesse d'Albe ayant réuni le nombre de suffrages exigé par le règlement, le titre de correspondant honoraire étranger lui est décerné.

M. l'abbé Thédenat, membre résidant, lit, au nom de la commission nommée à cet effet, un rapport favorable sur la candidature, proposée par la Commission administrative, de M. E. Ferrero au même titre. On procède au scrutin, et M. Ferrero, ayant obtenu le nombre de suffrages exigé par le règlement, est proclamé correspondant étranger honoraire.

M. Prou, membre résidant, lit ensuite un rapport favorable sur la candidature de M. Dieudonné au titre d'associé correspondant national. On procède au vote, et M. Dieudonné, ayant obtenu le nombre de voix exigé par le règlement, est proclamé associé correspondant national à Carignan (Ardennes).

M. Mareuse, associé correspondant national, dit que la municipalité de Montlhéry a l'intention de faire démolir les deux tourelles encore subsistantes de l'intéressante porte de Paris, qui servait autrefois d'entrée à la ville de Montlhéry. La Commission des antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise l'a chargé de solliciter l'intervention de la Société des Antiquaires de France pour la conservation de ce monument.

Cette porte, fragment presque unique des vieilles fortifications, date du commencement du XIe siècle.

M. Mareuse, après avoir lu des extraits du rapport dans lequel M. Allorge, architecte à Montlhéry, donne à la Commission des antiquités et des arts quelques détails techniques

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